Le président du Conseil national, Pierre-Yves Mahé, a ainsi rappelé, dans son discours, que la chirurgie buccale est une spécialisation odontologique, «à la différence de la chirurgie maxillo-faciale, qui est une spécialité médicale et forme à la chirurgie cranio-faciale, carcinologique, plastique et reconstructrice de la face ainsi qu ‘à la chirurgie des grands fracas maxillo-faciaux». En d’autres termes, «la chirurgie buccale sera une spécialité complémentaire des autres spécialités de nos amis médecins» a souligné Pierre-Yves Mahé.
A l’adresse du ministre et professeur de médecine Philippe Douste-Blazy, mais aussi à celle des représentants des médecins invités lors de cette réception, le président Pierre-Yves Mahé a en effet insisté sur le fait qu’il était hors de question pour la profession de « revendiquer quelque spécialisation que ce soit en chirurgie cranio-faciale, carcinologique, plastique et reconstructrice de la face, ou encore en chirurgie des grands fracas maxillo-faciaux, de la ligature des carotides, de la pose de canules de trachéotomie, etc., contrairement à ce qui a pu être écrit».
Le président du Conseil national a ensuite précisé que, sur les 25 États de l’Union européenne, 11 reconnaissaient la spécialité en chirurgie buccale et 8 la spécialité en chirurgie buccale et maxillo-faciale. «Comment réagir, s’est-il interrogé, quand ces Européens viendront chez nous exci-per de leur spécialité ?» Enfin, Pierre-Yves Mahé a conclu en précisant que, en France, cette future spécialité ne devra pas porter préjudice à l’enseignement de la chirurgie buccale dans le cursus initial. S’agissant de la formation continue odontologique, le ministre a également pris date avec la profession. Par un hasard du calendrier, on relèvera que la veille le Conseil national de l’Ordre, avec le bureau du Conseil national de la formation continue odontologique (CNFCO), débattait au ministère des modalités d’application de la loi de santé publique dans son volet sur la formation continue obligatoire.
Il est désormais acquis que le CNFCO, structure réunissant l’Ordre, les syndicats, les enseignants et l’ADF, constitue l’interlocuteur privilégié du ministère s’agissant de la mise en musique de cette formation continue obligatoire à travers ses décrets d’application.
• la Lettre 21 de Novembre 2004 • n° 32