Les syndicats dentaires* viennent de cosigner une lettre au président de la Fédération nationale des centres de santé (FNCS), Richard Lopez, pour manifester « étonnement et consternation » à la lecture de deux communiqués de la Fédération. Les syndicats dentaires reprochent au président de la FNCS sa « position sans nuance à vouloir défendre des structures qui sont un déni de santé publique ». En cause, les centres dentaires de type associatif, dits « low cost ».
Les syndicats dentaires décryptent les méthodes pratiquées par ces centres pour proposer pour pratiquer des tarifs attractifs : « en ne réalisant que des actes à honoraires libres et en écartant les soins réalisés à perte, ces structures peuvent minorer leurs tarifs. En sélectionnant leurs patients, en jouant sur la solvabilisation possible des actes (CMU-C ou complémentaire santé à prestations élevées) en se limitant à ces seuls actes et en les multipliant, soigner à prix modéré peut devenir rentable.
Dans ces conditions poursuivent les sept syndicats, parmi lesquels celui des chirurgiens-dentistes des centres de santé, il est « insupportable » de faire de ces centres « des chantres de la santé publique. C’est injuste vis-à-vis des chirurgiens-dentistes libéraux ou salariés qui, au quotidien, soignent toute la population, enfants compris en cherchant avant tout à préserver l’intégrité des dents. »
*La CNSD (Confédération nationale des syndicats dentaires), la FSDL (Fédération des syndicats dentaires libéraux), le SFCD ( Syndicat des femmes chirurgiens-dentistes), SNCDCS (Syndicat national des chirurgiens-dentistes de centres de santé), le SNCO (Syndicat national des chirurgiens dentistes qualifiés en chirurgie orale), le SSFODF (Syndicat des spécialistes en orthodontie), et l’UJCD (Union des jeunes chirurgiens-dentistes).