Scanner Intra Oral : le Condorscan prochainement commercialisé

De Mars 2013 date de sa première présentation publique à l’IDS de Cologne jusqu’à aujourd’hui, le chemin a été long et difficile pour Condor avec une commercialisation mainte fois repoussé afin d’améliorer sans cesse les performances de la caméra et corriger les bugs logiciels. Un projet porté bout de bras par Pr François Duret le «père» des empreintes dentaires numériques et un consortium de plusieurs société AABAM, IMF Condor et Biotech dentaire (Biotech-Dental.com) autour Prof. François Duret ainsi que Dr Jean-Luc Berruet, directeur clinique, CADX-Dental.com, France.
Le Condorscan est issu d’un transfert de technologies issues du domaine spatial et des laboratoires du CNES vers les entreprises et plus largement la société civile. Une mini caméra développée par un chirurgien-dentiste pour révolutionner l’empreinte optique des dents. Elle a été développée grâce à une technologie utilisée sur les satellites d’observation de la Terre, notamment, pour créer des images 3D.
Comment fonctionne le Condorscan ? Il est tout d’abord à l’inverse de ses concurrents un scanner intra oral très “software dépendant”.
Il était donc important que la partie logicielle fonctionne de manière très fluide et très rapide.

Selon les confidences de Alon Ganon, ingénieur responsable du développement technologique chez Dtg3D.com qui a participé activement à l’élaboration du Condor :

 

“le scanner 3D intra oral Condor, fonctionne sur Linux Manjaro une version dérivée d’Arch Linux . La raison pour laquelle il est sous Linux, est que Linux est un système d’exploitation ce qui est aussi la philosophie du Condorscan. Arch Linux est ce qu’on appelle dans le jargon une “rolling-release”, une version stable qui tourne parfaitement bien parmis les nombreuses distributions Linux, et est à la pointe de ce système d’exploitation. De plus Linux, présente un encombrement minimal sur le disque dur par rapport spécifications matérielles recuise, et il peut être sécurisé à la différence de tout autre système d’exploitation, ce qui est vital, pour s’assurer que le logiciel Condor ne puisse être piraté. Linux a aussi la capacité d’assurer correctement le traitement des opérations en temps réel, ce qui est au stade avancé du projet, la chose plus importante. La magie se passe dans le logiciel, pas le matériel. L’approche habituelle (NDT dans les scanners intra oraux) est que le hardware envoit les information au software, les transformations étant déjà effectuée dans l’appareil. Ce n’est qu’ensuite que ces données sont transmises à l’ordinateur. Ceci est du au fait que Windows est incapable de faire traitement en temps réel de manière efficace. C’est la faille avec les concurrents du Condor, parce que maintenant le Condor peut être réellement miniaturisé y compris pour adapter un système de gyroscope pour le positionnement en temps réel de la sonde de numérisation, et des micro-caméras. Même si il n’était pas complètement optimisé le condor avait déjà été présenté comme un prototype au salon IDS (NDT en 2013 et 2015) comme étant petit, léger, ergonomique et extrêmement rapide. Quant au “hardware”, il repose sur un ordinateur portable MSI de type “Gaming”, avec une version personnalisée de Manjaro et des pilotes (NDT de carte graphique 3D) NVidia modifiés, Condor repose à la fois sur le processeur Intel Core i7 et le GPU Nvidia pour effectuer le traitement en temps réel. La sonde de numérisation est très fine, et repose sur deux caméras pour “trianguler” les données, et cela est quelque chose que les concurrent du Condor n’ont certainement pas, un algorithme qui se fonde sur le même type de logiciel gérant l’imagerie par satellite utilisant la triangulation par GPS. On pourrait résumer cela par «deux têtes valent mieux qu’une» et c’est certainement la vérité quand on positionne ces deux caméras sur le scanner intra orale. Ces deux caméras sont en liaison constante avec un gyroscope situé au niveau de la sonde pour déterminer la position. Tout cela est transféré via USB 3.0, car il y a beaucoup de données brutes qui passent à travers à l’ordinateur portable, conduisant à la numérisation intra orale vraiment facile et rapide…”

La Condorscan, prévu donc pour être commercialisé au congrès de l’ADF 2015. Disons-le tout de suite, vus les espoirs suscités par cette nouvelle technologie de numérisation intra-buccale, les premiers pas du Condor et surtout les premiers tests de “workflow”, risquent certainement d’être examinées à la loupe dans les prochains jours…

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