« De nombreux cas d’ostéonécrose continuent d’être rapportés chez des patients (sous) biphosphonates. Dans la très grande majorité des cas, ces patients étaient traités par voie intraveineuse dans le cadre d’une pathologie maligne » (myélomes multiples, certaines tumeurs malignes avancées… n.d.l.r.), souligne l’AFSSaPS. « Cependant, quelques publications rapportent également des cas (…) dans le cadre du traitement de l’ostéoporose. »
L’agence met à jour ses recommandations concernant la prise en charge bucco-dentaire des patients traités par biphosphonates. « Il n’ y a pas à l’heure actuelle, de traitement curatif. Il est donc important que les prescripteurs de biphosphonates, ainsi que les chirurgiens dentistes, stomatologues et chirurgiens maxillo-faciaux, soient informés des risques de complications bucco-dentaires et osseuses graves et qu’ils en informent leurs patients ».
L’agence ne remet pas en cause pour autant le rapport bénéfice/risque de ces traitements, particulièrement dans le cas d’une ostéoporose à risque élevé de fractures. Elle recommande notamment chez ces patients, « d’effectuer un bilan bucco-dentaire, suivi des soins dentaires nécessaires. Ces soins ne doivent pas retarder l’instauration du traitement par biphosphonates. » Elle précise également que « les données actuellement disponibles ne permettent pas de considérer que la prise de biphosphonates pour ostéoporose (contre-indique) la mise en place d’un implant dentaire ».
Source Copyright : AFSSaPS, décembre 2007 – http://afssaps.sante.fr/