Plusieurs auteurs ( 1 2 3 4) estiment que les zones de contacts entre les dents restaurées devraient être situés au niveau du tiers occlusal des dents pour faciliter la création d’un espace accessible au nveau des embrasures.
Idéalement, cette zone de contact va délimiter avec la dent adjacente 4 espaces :
– 1/ espace inter-proximal occlusal ;
– 2/ espace inter-proximal cervical ;
– 3/ espace inter-proximal vestibulaire ;
– 4/ espace inter-proximal lingual.
Les rapports entre ces 4 zones doivent être gardés constants pour assurer une protection à la papille inter-dentaire (espace inter-proximal cervical).
Le partage entre 1 et 2 devrait être idéalement de 1/3 pour 2/3.
Le partage entre 3 et 4 devrait être idéalement de 1/3 pour 2/3.
Soit à la suite de l’abrasion de la face occlusale des dents, l’espace no 1 se réduit ou disparaît. La protection de la papille inter-dentaire est alors moins bonne.
Soit à la suite de récession gingivale, l’espace no 2 augmente autorisant ainsi une rétention alimentaire et de plaque dentaire ce qui entraîne inévitablement une inflammation.
L’anatomie à partir des zones de contact jusqu’au limites de la restauration devrait être plate ou concave. (jamais convexe)
Plusieurs auteurs (2 5 6 7) ont montré que les zones de contact de toutes les dents restaurée en prothèse fixe devraient se situer (excepté entre les première et seconde molaires maxillaires) en buccal de la fosse central. Cela crée une embrasure linguale large pour une santé parodontale optimum et pour la préservation de la papille.
Les contacts entre les dents reconstituées devraient être situés au niveau du 1/3 occlusal des dents pour faciliter un espace accessible au niveau des embrasures. L’anatomie du secteur de contact au niveau des limites de la restauration devrait être plâte ou concave (jamais convexe).
Hazen et Osborn (8) ont avertit des conséquences de la création d’une zone interdentaire surdimensionnée résultant de larges contacts (buccolinguaux).
Le col gingival interdentaire est reconnu comme étant une zone non-kératinisée donc plus suceptible d’être sujette à une inflammation liée à la plaque dentaire. Une zone de contact large (buccolinguale) augmente donc les risques d’inflammation dans cette zone.
Ramfjord (35), quant à lui, recommande le placement des zones de contact aussi loin que possible occlusallement afin de faciliter l’accès pour le contrôle de la plaque interproximale.
Les Contacts (c) entre les dents normales sont situés buccalement par rapport à la fosse centrale (CF) excepté entre les molaires. Ceci permet de ménager un espace à la papille linguale relativement important (p)
Au niveau des embrasures, la prothèse doit rétablir des rapports normaux pour sauvegarder la papille inter-dentaire.
Dans le sens vestibulolingual cette zone de contact définit deux espaces :
– l’embrasure linguale ou palatine : espace compris entre la papille inter-dentaire et les versants linguaux des faces proximales ;
– l’embrasure vestibulaire : espace compris entre la papille inter-dentaire et les versants vestibulaires des faces proximales.
Ces embrasures ont un rôle très important et leur morphologie doit répondre aux mêmes principes que le galbe des faces vestibulaires et linguales, c’est-à-dire protection, stimulation de la gencive papillaire et auto-nettoyage des surfaces sans permettre l’accumulation de plaque.
Lorsque plusieurs éléments adjacents sont solidarisés, l’embrasure verticale (zone formée par les espaces inter-proximaux cervicaux) doit se terminer en U et non pas en V.
Elle doit permettre à la papille de trouver correctement sa place aussi bien en hauteur qu’en largeur sans compression ni irritation (polissage) et permettre une bonne hygiène (passage d’une brossette inter-dentaire).
Source :
Current theories of crown contour, margin placement, and pontic design
Curtis M. Becker DDS, MSDa and Wayne B. Kaldahl DDSb
aClinical Assistant Professor, Department of Restorative Dentistry, University of Colorado, School of Dentistry
bAssistant Professor, Department of Periodontics, University of Nebraska, School of Dentistry
University of Colorado, School of Dentistry, Denver, Colo, and University of Nebraska, School of Dentistry, Lincoln, Neb. Available online 26 January 2005.
-Prothèse fixe (prothèse conjointe) : Réalisation pratique d’une prothèse fixée EMC Odontologie [23-275-C-10] Alain Gerlach : Docteurs en chirurgie dentaire, Assistants à l’UFR d’odontologie de Lyon, Diplômes d’université de clinique prothétique fixée
Références :
1 Wheeler RC. Dental anatomy, physiology and occlusion. eds 1-4. Philadelphia: Saunders; 1940, 1950, 1958, 1965.
2 J. Burch and J. Miller, Evaluating crown contours of a wax pattern, J Prosthet Dent 30 (1973), p. 454.
3 J. Burch, Periodontal considerations in operative dentistry, J Prosthet Dent 34 (1975), p. 156. us
4 J. Burch, Ten rules for developing crown contours in restorations, Dent Clin North Am 15 (1971), p. 611.
5 J. Okeson and H. Laswell, Periodontal health through restorative contour, J Indiana Dent Assoc 55 (1976), p. 17.
6 D. Beaudreau, Procedures in general dentistry that affect the periodontium. In: H. Goldman and D.W. Cohen, Editors, Periodontal therapy, Mosby, St. Louis (1968), pp. 956–958.
7 H. Graver, Restorative dentistry must be preventative dentistry, J Prev Dent 3 (1976), p. 17.
8 S. Hazen and J. Osborne, Relationship of operative dentistry to periodontal health, Dent Clin North Am 11 (1967), p. 245.