“Ces niveaux ne doivent pas être dépassés sans justification technique ou médicale, lors d’une procédure courante en radiologie classique”, précise l’arrêté.
Des actions correctrices doivent être entreprises pour réduire les expositions, lorsque la personne en charge de l’utilisation d’un dispositif médical de radiologie constate, lors d’une évaluation effectuée “au moins une fois par an”, que les valeurs de référence sont dépassées.
Exprimée en milligrays, la dose “de référence” reçue (à la surface de la peau) pour une exposition unique varie, selon les tableaux publiés en annexe de l’arrêté, de 0,08 mGy pour une radiographie du thorax sur un bébé de moins d’un an à 0,3 mGy pour le même examen pratiqué sur un adulte.
Le rapport établi par un groupe d’experts présidé par le Pr Constantin Vrousos, à la demande de l’Autorité de sûreté nucléaire a fixé début mars plusieurs priorités en matière de radioprotection des patients, en particulier des enfants. Il recommande de rendre obligatoire, pour tout appareil de radiologie, un dispositif informant de la quantité de rayonnements émise lors de l’examen ou du traitement d’un enfant.
Dans un article publié le 5 mars dans la revue médicale British Medical Journal, un chercheur italien, Eugenio Picano, a mis en garde contre les risques à long terme, de cancers notamment, liés à l’utilisation de rayons X à des fins diagnostiques. Ainsi, a-t-il souligné, des examens au scanner sont pratiqués sur des enfants sans ajuster la dose à leur poids, entraînant une surexposition inutile.