Une panoramique de contrôle est nécessaire mais n’est pas forcément suffisante en orthodontie, en cas de suscpicion de rhyzalise on doit également procéder à d’autres examens radiologiques. (rétro alvéolaire, cône beam…). C’est ce qui vient de ressortir d’une décision de justice ou un confrère a été jugé suite à une résorbtion radiculaire (rhyzalyse) même en ayant fait signé un consentement éclairé l’informant du risque inhérent à tout traitement orthodontique.
Au travers d’une décision de justice, un chirurgien-dentiste a été condamné au titre d’un défaut de surveillance à l’origine d’une perte de chance évaluée à 50% du préjudice total de la victime. Les juges considèrent en effet que le défaut de réalisation de radiographie de contrôle a entrainé « une perte de chance de modérer la résorptions radiculaires tout en traitant la malposition dentaire du patient ».
Souvent, le contrôle per-orthodontique de l’anatomie radiculaire, notamment celle des incisives, se limite à des radiographies panoramiques. Or, techniquement, compte tenu de la projection des images en orthopanto-mographie et de la multiplicité des axes des dents antérieures, le panoramique n’est pas un examen précis. Il permet cependant de tirer la « sonnette d’alarme ».L’argument de l'”aléa thérapeutique” a donc été rejeté pour cause d’absence de radio de contrôle, le tribunal ayant décidé que le préjudice aurait put être évité.
En présence de signaux d’appel (racines courtes, trauma des incisives, apex atypiques, etc.), le chirurgien-dentiste doit faire réaliser un bilan rétro-alvéolaire, voire un cône beam, pour poser un diagnostic précis et décider des suites à donner au traitement.
Source : Le Chirurgien Dentiste de France 23-30 Mai 2013