Pour Jean-Marc PREYNAT, président de l’UJCD Union Dentaire, « Ce n’est pas une surprise, d’autant que nous alertons en permanence les pouvoirs publics sur le nombre de chirurgiens-dentistes et leur mauvaise répartition sur le territoire ».
L’UJCD-Union Dentaire affirme que la simple augmentation du numerus clausus ne
réglerait pas le problème. « Elle accentuerait même la concentration excessive dans les grandes villes universitaires ».
A ce constat démographique, l’organisation professionnelle oppose son projet d’entreprise libérale, au centre de ses réflexions depuis plusieurs mois et fondé notamment sur :
– L’incitation et la facilitation de l’installation des jeunes diplômés dans les zones sousmédicalisées, pour assurer une homogénéité de l’offre de soins dentaires sur l’ensemble du territoire.
– Le développement des équipes soignantes, par la formation et l’embauche d’assistantes aux compétences élargies. « A ce jour, moins d’un
chirurgien-dentiste sur deux est employeur d’une assistante dentaire. » déclare Jean-Marc PREYNAT. « Ceci est en parfaite contradiction avec les impératifs liés à nos plateaux techniques, et avec les exigences résultant des principes de
sécurité sanitaire. »
– L’aide à la reprise des cabinets dentaires.
– Le développement de l’exercice en société et en groupe, permettant d’assurer la permanence des soins avec des plateaux techniques satisfaisants.
– L’intégration des praticiens en fin de carrière dans un processus d’accompagnement et de relais de l’activité.
Depuis plusieurs années, L’UJCD s’est notamment engagée en faveur du développement des équipes soignantes et de la délégation de tâches.
« Les mesures que nous avons proposées (NDLR : lors de la rencontre au Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Emploi du 26 juillet dernier) sont la première étape d’une réelle politique d’incitation à l’emploi. Chacun de nos cabinets, entreprise libérale de santé, représente un réel potentiel de développement économique. » conclut Jean-Marc PREYNAT.
Face à la pénurie de professionnels de santé, et notamment de chirurgiens-dentistes dans certaines zone rurales ou suburbaines, l’UJCD-Union Dentaire dénonce l’atteinte à la liberté d’installation annoncée par le PLFSS 2008 et affirme avec force la position des chirurgiens-dentistes.
« La liberté d’installation est un principe fondamental » rappelle Jean-Marc Preynat, Président de l’UJCD-Union Dentaire « Au nom de quel principe pourrait-on interdire à un professionnel libéral de s’installer là où il le souhaite ? Toute entrave à la libre installation d’un professionnel libéral est inacceptable et serait contraire aux droits fondamentaux ».
L’accès à la santé passe avant tout par l’accès aux professionnels de santé. Or, la démographie et la carte sanitaire ne permettent pas d’assurer à tous un accès satisfaisant à la santé bucco-dentaire.
Un équilibre doit être trouvé entre liberté d’installation et couverture géographique harmonieuse.
L’UJCD rappelle qu’aucun dispositif coercitif n’est recevable dès lors qu’aucune mesure incitative pertinente n’a été mise en њuvre pour les chirurgiens-dentistes. Pourtant des propositions ont été faites sur ce sujet mais sont restées sans suite, notamment :
– la mise en place de plateaux techniques financés par des tiers (privés ou collectivités locales) afin de faciliter l’insertion professionnelle des jeunes diplômés,
– la possibilité d’ouvrir plusieurs cabinets secondaires,
– des incitations financières réellement significatives pour les praticiens exerçant dans les zones sous-médicalisées, sous la forme d’exonérations de charges sociales et fiscales.
* Les chirurgiens-dentistes en France.
Situation démographique et analyse des comportements en 2006, Drees, Etudes
et résultats, et
La démographie des chirurgiens-dentistes à l’horizon 2030.