Réaction de l’UJCD à l’interview de Philippe Douste Blazy

Comuniqué de presse de l’UJCD

Pour la première fois depuis sa reprise en main du grand chantier de la réforme de l’assurance maladie, Philippe DOUSTE-BLAZY s’est exprimé sur le secteur dentaire. L’UJCD-Union Dentaire réagit aux propos tenus dans cet interview qui témoignent du retard pris dans la réforme de ce domaine de la santé.

Alors qu’il s’était contenté jusque là d’évoquer la mise en oeuvre de l’examen de dépistage obligatoire pour les enfants de 6 et de 12 ans – mesure décidée depuis plus de trois ans, mais dont le décret d’application n’est toujours pas publié – le ministre de la Santé vient d’accorder un interview à l’Information Dentaire, revue professionnelle bien connue.

« Face à cette ignorance de notre domaine d’activité et de compétence, et plus largement face à l’absence de prise en compte de la santé bucco-dentaire des Français, nous avions titré notre dernière publication “Le dentaire : AUBRY voulait l’étatiser, MATTEI le privatiser, DOUSTE-BLAZY l’ignore !”. », indique Eric VERDIER, en charge de la communication de l’UJCD-Union Dentaire, ajoutant « on ne peut que regretter que cette prise de position se fasse via un organe de presse réservé aux seuls professionnels, et dont la diffusion est forcément très limitée ! ».

Sur le fond, l’UJCD-Union Dentaire relève la frilosité ministérielle et l’absence de propositions concrètes permettant de répondre enfin aux préoccupations de la population en la matière.

« La chirurgie dentaire n’est manifestement pas la préoccupation première du gouvernement, dont le seul objectif est de faire dix milliards d’euros d’économie… Quand on sait que le dentaire ne représente que moins de 2 % des dépenses de l’assurance maladie, on voit mal comment notre secteur pourrait intéresser les pouvoirs publics ! », conclut Eric VERDIER.

Ayant alerté depuis longtemps l’ensemble des acteurs de santé sur la nécessité d’une réforme spécifique, l’UJCD-Union Dentaire rappelle qu’elle est ouverte à toute discussion mais que, comme il le confirme dans son interview, le ministre de la Santé n’a jusque là pas jugé utile de recevoir officiellement et en personne les syndicats dentaires représentatifs, pour aborder quelque sujet que ce soit.