Les progrès scientifiques et technologiques en médecine bucco-dentaire améliorent la compréhension des maladies de la sphère buccale. De même, les connaissances issues de la recherche sur les nouveaux matériaux, instruments et machines, influent considérablement sur les méthodes de travail des chirurgiens-dentistes. Ainsi, la médecine dentaire progresse. Elle devient plus précise, moins douloureuse, moins invasive.
Les premières avancées sont, dès à présent, utilisées auprès des patients dans les domaines suivants: en imagerie radiologique pour affiner le radiodiagnostic. L’imagerie radiologique dento-maxillaire est un outil primordial en odontologie. Elle permet, en association avec les données cliniques, de poser le bon diagnostic des pathologies et de définir les orientations thérapeutiques les plus pertinentes pour les patients.
Des lasers étroits et précis pour les caries
Parmi les innovations dans ce domaine:
• La radiographie panoramique numérisée qui permet d’obtenir sur un seul film une image globale de l’ensemble des arcades dentaires.
• Les capteurs numériques intra-buccaux miniaturisés. Sans fil, ils offrent un pilotage de l’image à distance.
L’utilisation de l’instrumentation conventionnelle (la pince) est souvent synonyme de stress. L’emploi des techniques piézoélectriques ou soniques permet, dans certains cas, la réalisation d’une extraction avec moins de traumatisme. Cette méthode permet de préserver la gencive et l’os grâce à la précision et à la finesse de la coupe.
Autre avancée, dans le traitement des caries, pour restaurer tout en préservant les tissus dentaires. La carie est l’une des maladies humaines dont la prévalence est la plus élevée. Tout le monde est concerné et à tout âge. Entre 60 et 90 % des enfants scolarisés dans le monde et près de 100 % des adultes ont des caries qui entraînent souvent des douleurs et une sensation de gêne. Les caries et leurs complications représentent la première pathologie dentaire en France.
La pratique moderne de la dentisterie restauratrice vise à préserver les tissus dentaires. Ainsi, la fraise (roulette) laisse progressivement la place à d’autres instruments moins agressifs et moins bruyants:
• L’air-abrasion ou «sablage», qui s’effectue grâce à un instrument qui envoie de l’air sous pression, projetant des particules d’oxyde d’alumine. Celles-ci ne creusent la surface de la dent que si le tissu sous-jacent est déminéralisé par une carie.
• La sono-abrasion, qui rend le geste plus précis grâce à un insert diamanté animé de vibrations soniques permettant d’éliminer la zone cariée de façon très sélective.
• Le laser étroit et précis, dont le faisceau agit comme un «bistouri lumineux». Il permet de réaliser rapidement de nombreux traitements, aussi bien sur les tissus durs que sur les tissus mous de la cavité buccale, de manière efficace et peu invasive pour les tissus dentaires.
Dans la prise d’empreinte avec l’empreinte optique pour remplacer les pâtes inconfortables et imprécises utilisées jusqu’à présent. Celle-ci s’effectue aujourd’hui grâce à des caméras intrabuccales, sorte de stylo qui permet au chirurgien-dentiste d’enregistrer, au fauteuil, la surface des dents taillées. Les données informatiques recueillies sont d’une très grande précision. Avec un logiciel spécifique, elles permettent d’élaborer un modèle virtuel puis de fabriquer la prothèse dentaire. Cette technique de fabrication assistée par ordinateur préfigure l’arrivée des «couronnes minute».
Vers l’obtention d’une dent in vitro
Aujourd’hui, les dents manquantes sont remplacées par des couronnes, des bridges, des appareils, ou encore par des implants. Avec un taux de succès de l’ordre de 95 %, il n’en reste pas moins que l’implant dentaire ne reproduit pas totalement la physiologie de la dent. Il n’a pas de pulpe dentaire, organe vital de la dent, ni de ligament parodontal qui confère à la dent une mobilité physiologique par rapport à l’os. Ces éléments manquants existeront dans l’implant biologique (la biodent). La recherche s’est donné en effet pour challenge la régénération de la dent. Une première étape, chez l’animal, voit le jour avec la mise au point d’un tissu de substitution (universités Paris-Descartes et Diderot): la greffe de pulpe artificielle dans la dent pour éviter sa dévitalisation, le défi étant à terme la régénération de l’organe dentaire.
Un autre challenge concerne la «biodent». Les cellules souches permettront à terme de régénérer l’organe dentaire dans son ensemble et d’obtenir une dent in vitro qui pourra être implantée dans la mâchoire. Les premières études chez la souris sont prometteuses. Pour l’homme, ce sera évidemment plus difficile, car la dent est un organe complexe dont on n’arrive pas encore à contrôler ni la forme ni la taille, encore moins la couleur ou la direction dans laquelle la «biodent» va se former.
Source : http://sante.lefigaro.fr/actualite/2013/12/06/21623-quels-soins-dentaires-dans-futur
La médecine dentaire devient plus précise, moins douloureuse et moins invasive, explique le Dr Paul Cattanéo, responsable de l’innovation à l’association dentaire française.
Les progrès scientifiques et technologiques en médecine bucco-dentaire améliorent la compréhension des maladies de la sphère buccale. De même, les connaissances issues de la recherche sur les nouveaux matériaux, instruments et machines, influent considérablement sur les méthodes de travail des chirurgiens-dentistes. Ainsi, la médecine dentaire progresse. Elle devient plus précise, moins douloureuse, moins invasive.
Les premières avancées sont, dès à présent, utilisées auprès des patients dans les domaines suivants: en imagerie radiologique pour affiner le radiodiagnostic. L’imagerie radiologique dento-maxillaire est un outil primordial en odontologie. Elle permet, en association avec les données cliniques, de poser le bon diagnostic des pathologies et de définir les orientations thérapeutiques les plus pertinentes pour les patients.
Des lasers étroits et précis pour les caries
Parmi les innovations dans ce domaine:
• La radiographie panoramique numérisée qui permet d’obtenir sur un seul film une image globale de l’ensemble des arcades dentaires.
• Les capteurs numériques intra-buccaux miniaturisés. Sans fil, ils offrent un pilotage de l’image à distance.
L’utilisation de l’instrumentation conventionnelle (la pince) est souvent synonyme de stress. L’emploi des techniques piézoélectriques ou soniques permet, dans certains cas, la réalisation d’une extraction avec moins de traumatisme. Cette méthode permet de préserver la gencive et l’os grâce à la précision et à la finesse de la coupe.
Autre avancée, dans le traitement des caries, pour restaurer tout en préservant les tissus dentaires. La carie est l’une des maladies humaines dont la prévalence est la plus élevée. Tout le monde est concerné et à tout âge. Entre 60 et 90 % des enfants scolarisés dans le monde et près de 100 % des adultes ont des caries qui entraînent souvent des douleurs et une sensation de gêne. Les caries et leurs complications représentent la première pathologie dentaire en France.
La pratique moderne de la dentisterie restauratrice vise à préserver les tissus dentaires. Ainsi, la fraise (roulette) laisse progressivement la place à d’autres instruments moins agressifs et moins bruyants:
• L’air-abrasion ou «sablage», qui s’effectue grâce à un instrument qui envoie de l’air sous pression, projetant des particules d’oxyde d’alumine. Celles-ci ne creusent la surface de la dent que si le tissu sous-jacent est déminéralisé par une carie.
• La sono-abrasion, qui rend le geste plus précis grâce à un insert diamanté animé de vibrations soniques permettant d’éliminer la zone cariée de façon très sélective.
• Le laser étroit et précis, dont le faisceau agit comme un «bistouri lumineux». Il permet de réaliser rapidement de nombreux traitements, aussi bien sur les tissus durs que sur les tissus mous de la cavité buccale, de manière efficace et peu invasive pour les tissus dentaires.
Dans la prise d’empreinte avec l’empreinte optique pour remplacer les pâtes inconfortables et imprécises utilisées jusqu’à présent. Celle-ci s’effectue aujourd’hui grâce à des caméras intrabuccales, sorte de stylo qui permet au chirurgien-dentiste d’enregistrer, au fauteuil, la surface des dents taillées. Les données informatiques recueillies sont d’une très grande précision. Avec un logiciel spécifique, elles permettent d’élaborer un modèle virtuel puis de fabriquer la prothèse dentaire. Cette technique de fabrication assistée par ordinateur préfigure l’arrivée des «couronnes minute».
Vers l’obtention d’une dent in vitro
Aujourd’hui, les dents manquantes sont remplacées par des couronnes, des bridges, des appareils, ou encore par des implants. Avec un taux de succès de l’ordre de 95 %, il n’en reste pas moins que l’implant dentaire ne reproduit pas totalement la physiologie de la dent. Il n’a pas de pulpe dentaire, organe vital de la dent, ni de ligament parodontal qui confère à la dent une mobilité physiologique par rapport à l’os. Ces éléments manquants existeront dans l’implant biologique (la biodent). La recherche s’est donné en effet pour challenge la régénération de la dent. Une première étape, chez l’animal, voit le jour avec la mise au point d’un tissu de substitution (universités Paris-Descartes et Diderot): la greffe de pulpe artificielle dans la dent pour éviter sa dévitalisation, le défi étant à terme la régénération de l’organe dentaire.
Un autre challenge concerne la «biodent». Les cellules souches permettront à terme de régénérer l’organe dentaire dans son ensemble et d’obtenir une dent in vitro qui pourra être implantée dans la mâchoire. Les premières études chez la souris sont prometteuses. Pour l’homme, ce sera évidemment plus difficile, car la dent est un organe complexe dont on n’arrive pas encore à contrôler ni la forme ni la taille, encore moins la couleur ou la direction dans laquelle la «biodent» va se former.
Source : http://sante.lefigaro.fr/actualite/2013/12/06/21623-quels-soins-dentaires-dans-futur