L’article suivant est tiré de la Revue mensuelle Suisse d’Odonto-Stomatologie vol 109 5/1999 et repris dans une enquête de la Tribune de Genève
Suite à un débat télévisé à la DRS (“Kassensturz Spezial” sur le coût des soins dentaires en Suisse et à l’étranger, une étude comparative de reconstructions prothétiques fixes (conjointes) réalisées soit à l’étranger, soit en Suisse, a été faite sur 103 patients qui se sont annoncés spontanément après cette émission. Ces patients ont été examinés par des dentistes neutres. Le pays d’origine des reconstructions n’était pas connu des examinateurs. Trois groupes de patients avec des reconstructions fixes ont été formés: – 38 patients dont le traitement a été réalisé en Suisse – 46 patients traités en Hongrie et – 19 patients de divers pays étrangers. Tous les patients ont été priés de remplir un questionnaire destiné à recueillir subjectivement leur perception du traitement. L’examination objective consistait à évaluer les paramètres cliniques suivants: examen parodontal – caries – présence ou absence de facteurs favorisant la rétention de plaque. De plus, un status radiologique complet permettait de juger la qualité des reconstructions.
Avec l’aide de cette documentation, des prestations thérapeutiques furent classées, pour chaque patient, selon un standard de qualité.
– Le standard A correspondait à un excellent traitement
– Le standard B à un bon traitement
– Le standard C à un traitement acceptable avec de légers défauts
– Le standard D à un traitement insuffisant suivaient à un manquement professionnel
– Le standard E à une mutilation de la dentition.
Les résultats montraient que les reconstructions prothétiques orales fixes de provenance étrangère, correspondaient à un standard de qualité significativement plus bas que les reconstructions similaires faites en Suisse.
Les standards de qualité A et B n’ont jamais été attribués aux reconstructions réalisées en Hongrie. Seulement 20% ont reçu un standard de qualité C alors que 41% obtenaient un standard D et 39% un standard E.
Par contre, le standard E n’était jamais attribué aux reconstructions faites en Suisse, alors que 11% des reconstructions étaient classifiés en standard A, 26% en standard B, 37% en standard C et 26% en standard D.
En résumé environ 40% des travaux en provenance de Hongrie correspondait à une mutilation, 40% à un manquement professionnel et le reste (20%) à un traitement juste acceptable!