Pour compenser l’arrêt de la cigarette, un clermontois diabétique consommait des bonbons suisses. Cet ancien fumeur avait commencé à manger ces pastilles en juin 2001. Il en était rapidement venu à consommer plus d’un paquet de ces bonbons sans sucre par jour. Il pouvait en effet ingurgiter jusqu’à 3 kg de ces sucreries suisses chaque mois.
Les conséquences sur l’état de ses dents ont été catastrophiques. Au bout de six mois, cet amateur de bonbons, victime d’une usure prématurée de sa dentition, était contraint de se nourrir à la paille. L’homme a porté plainte contre le fabricant, pour défaut d’information. Les paquets de bonbons comportaient les mentions “sans sucre” et “le respect de vos dents” : des indications de nature a induire le consommateur en erreur. Par ailleurs, la présence d’acide citrique dans la composition du produit aurait eu un effet aggravant de l’état dentaire du consommateur….
Après le décès du plaignant, intervenu en août 2003, la veuve et son fils viennent de décider de poursuivre l’action en justice du défunt consommateur. La famille du défunt réclame aujourd’hui près de 100.000 euros de dommages-intérêts. L’avocat de la société Solinest SA qui commercialise les bonbons Ricola en France dénonce de son côté “la consommation excessive de bonbons, de manière continuelle et sans interruption”. C’est la justice qui devra dire si le consommateur a abusé des petites pastilles suisses. Une audience devant le tribunal de Clermont-Ferrand pourrait avoir lieu à la fin de l’année ou début 2005.
source France 3