partir du 1er mars 2003, le bilan bucco-dentaire aux enfants de 13 et 14 ans.
Au total, ce seront dorénavant 4,5 millions de jeunes âgés de 13 à 18 ans qui pourront
bénéficier, chaque année, de cet examen de dépistage. Ce programme de prévention devrait être complété dans les prochains mois par un examen gratuit de dépistage proposé à tous les enfants âgés de 6 et 12 ans. Les modalités de ce
dépistage sont actuellement définies par le ministère de la santé.
Un peu partout en Europe, des politiques de prévention ont été mises en route avec succès.
Les Pays Bas et la Finlande détiennent le record de la prévention avec un indice CAO (indice
qui mesure le nombre de dents Cariées, Absentes ou Obturées ) à 12 ans respectivement de
1,1 et1,2.
En France, toutes les mesures de prévention ont contribué à un recul de la carie chez les
enfants de 6 à 12 ans :
• De 1987 à 2000, le CAO chez les adolescents de 12 ans est passé de 4,2 à 1,9.
• En 1998, 39.2% des adolescents de 12 ans présentaient un indice CAO égal à O contre
34.7 % en 1993, 23.3% en 1990 et 11.9% en 1987 (données UFSBD).
La CNAMTS souligne l’importance du bilan bcco dentaire au travers des résultats d’une étude statistique portant sur des adolescents.
Le suivi régulier de l’état de santé bucco-dentaire au moment de l’adolescence est essentiel :
plus de 50 % des adolescents de 15 ans participant au bilan bucco-dentaire ont au moins une
dent cariée.
L’objectif principal du bilan bucco dentaire (BBD) est donc d’inciter les adolescents, en
particulier quand ils ne sont pas suivis ou qu’ils le sont irrégulièrement, à consulter un
chirurgien dentiste pour évaluer leur état de santé bucco-dentaire, l’améliorer par la réalisation
des soins nécessaires, inciter à un comportement de prévention et en particulier favoriser la
consultation régulière d’un professionnel de santé.
• D’après une enquête réalisé par le CREDES pour la CNAMTS fin 2001, le bilan buccodentaire
est bien connu des jeunes : 95 % des adolescents concernés ont connaissance de
l’existence du bilan bucco-dentaire, 85 % connaissent le caractère gratuit de la consultation de
dépistage.
En 2002, plus de 400 000 jeunes de 15 à 18 ans, soit 15,6 % du nombre de jeunes
potentiellement concernés, ont bénéficié du BBD. Ce taux de participation est en
augmentation depuis 2001.
• D’après l’enquête CREDES/CNAMTS, il apparaît que plus de 40 % des jeunes qui n’ont
pas effectué ce bilan avaient vu un dentiste récemment et estimaient donc qu’il n’était pas
nécessaire d’effectuer un bilan.
Néanmoins, l’importance de la prévention n’est pas encore totalement perçue. En effet, les
adolescents ne participant pas au BBD le justifient, dans près de 20 % des cas, par l’absence
de besoin.
Par ailleurs, il semble que certains parents hésitent à faire pratiquer cet examen par leurs
enfants pour des raisons financières alors même que l’examen est gratuit. En effet, si les
personnes interrogées ne font pas état d’un frein financier directement pour participer au BBD,
on constate que 37 % des parents d’enfants ne participant pas au BBD déclarent avoir dû
renoncer personnellement à des soins, essentiellement des soins dentaires, pour des raisons financières.
Le bilan bucco-dentaire en pratique
Soins concernés : les soins conservateurs, la chirurgie, les actes de radiographie sont pris en
charge à 100 %. L’orthodontie et les prothèses ne font pas l’objet d’une prise en charge
spécifique dans le cadre du bilan bucco-dentaire.
Information du bénéficiaire : les parents du bénéficiaire reçoivent directement chez eux, 1
mois avant la date anniversaire de l’enfant, une lettre de l’Assurance Maladie les invitant à
faire réaliser à leur enfant un examen de dépistage.
Délais : L’adolescent a 3 mois, à compter de sa date anniversaire, pour réaliser l’examen de
dépistage et 6 mois pour réaliser les soins nécessaires.
télécharger le document complet de la CNAMTS sur la prévention en santé dentaire”