oculaire et un événement dentaire. Une étude de L RIDEL Orthoptiste et L. R. BONNIER, B. WEBER Chirurgiens-dentistes à Paris.
Les traitements orthoptiques de convergence, ou plus exactement de troubles de la vision binoculaire, nous confrontent parfois à des résistances qui en rendent la poursuite difficile et compromettent la qualité des résultats. Après la légère amélioration qui se dessinait au cours des premières séances, soudain il devient impossible de poursuivre cette progression. Que faire ? Le patient ne fournit-il plus les efforts nécessaires ? Un coup d’oeil sur la motilité montre des muscles tout à fait opérants dans les regards extrêmes en adduction et en abduction. Dans la convergence, par contre, il n’y a plus moyen d’avancer ; les résultats ne progressent plus. Si, fort de remarques antérieures dans des situations analogues, l’orthoptiste observe alors son patient un peu plus loin que les yeux, il constate très généralement un torticolis, des grimaces ; il est quasi impossible de lui remettre la tête en position primaire tant la nuque est rigide. Et très souvent les dents se serrent. Ces observations répétées ont été discutées avec un odontologiste qui, en fonction de ses observations, avait orienté – avec raison- plusieurs de ses patients vers un examen et un traitement orthoptiques.
De cette confrontation a émergé l’idée que le patient ne peut plus, à ce stade, soutenir l’effort demandé par le traitement. Le contact exagéré entre les arcades dentaires et/ou le dysfonctionnement de l’articulation temporo-mandibulaire (ATM) semblent se comporter en parasites, modifiant le comportement des muscles manducateurs. L’articulation temporo-mandibulaire (ATM) se comporte en parasite, modifiant le comportement des muscles manducateurs ; au delà, l’ensemble de la musculature apparaît sollicitée sans nécessité. Dans une telle optique, ces rapports cranio-mandibulaires modifiés justifiaient un traitement odontologique qui s’est révélé améliorer la symptomatologie oculomotrice. Au fil du temps, cette collaboration est devenue moins exceptionnelle. Pour vérifier la validité de ces impressions cliniques les observations dune année du cabinet d’orthoptie ont alors été analysées rétrospectivement. Ces observations ont conduit l’orthoptiste, avec l’accord du médecin ophtalmologiste prescripteur, à demander l’avis de l’odontologiste pour qu’il confirme ou non l’existence d’une interférence mandibulaire et propose, dans ce cas, un traitement. Les patients concernés adressés pour rééducation nécessite, après un essai antérieur infructueux, par diverses difficultés de vision binoculaire présentaient un certain nombre de signes d’appel relevant probablement du domaine ” occlusal “. Cette interférence a été confirmée par la procédure de Meerssman,
variation de la réponse oculomotrice ^ la modification de la situation occlusale. Cinquante-huit (32 %) des 182 patients adressés en 2001 à un cabinet libéral d’orthoptie ont ainsi été adressés à
l’odontologiste. Vingt-neuf d’entre eux ont suivi ce conseil et vingt-quatre de ces suspicions (83 %) ont été confirmés.
Dix-neuf d’entre eux ont bénéficié du traitement odontologique nécessaire. La proportion de ces troubles, certainement un patient sur quatre, dans une clientèle habituelle impose qu’une attention particulière soit apportée à cette symptomatologie.
téléchargez l’étude complète en Pdf”
Source : site de l’ADAP :
Association et Développement et l’Application de la Posturologie”
Note de Dentisfuturis “Problème oculaire et ATM ” : Les problèmes d’ATM peuvent engendrer des migraines oculaires.
Il y a un petit muscle appelé le Sphénomandibulaire qui s’insère juste derrière l’oeil, et est responsable de la migraine « oculaire » par hypeeractivité. Dans ce cas le changement de verre de lunettes et des visites à l’ophtalmologue n’y changeront rien.