– une résection avec obturation a retro sera indiquée quand on est confronté à un échec d’un traitement conventionnel, notamment face à une absence de cicatrisation d’une lésion apicale après un retraitement ;
– c’est aussi le cas quand le traitement conventionnel que nous avons réalisé est radiologiquement correct, mais qu’il y a persistance de signes cliniques (douleurs, fistule…) ;
– enfin l’approche par voie coronaire n’est pas toujours possible. Divers obstacles peuvent empêcher toute pénétration canalaire : présence d’une butée, de minéralisations, de matériau d’obturation non perméable ou d’un ancrage radiculaire.
Ce traitement chirurgical constitue un dernier recours. Il sera envisagé uniquement si l’état parodontal le permet et si le site opératoire est accessible. Il faudra aussi prendre garde à la présence de structures de voisinage à risque (sinus, innervation, vascularisation…).
En première intention, on préférera toujours avoir recours à un traitement endodontique conventionnel, réservant l’approche chirurgicale aux cas d’échecs ou quand la voie d’abord coronaire n’est pas possible.
Dans les cas ayant abouti à l’échec des thérapies endodontiques conventionnelles, le traitement chirurgical peut-être indiqué. Se référant à une présentation de Lieblich au Congrès annuel de l’Association Américaine de Chirurgie Buccale et Maxillo-Faciale, les progrès en chirurgie périapicale incluent le procédé de préparation ultrasonique de l’extrémité apicale radiculaire. L’utilisation de ces instruments piézoélectriques conduit à une préparation apicale plus contrôlée, et les isthmes entre les différents canaux peuvent être obturés parfaitement. Ces instruments sont précis, diminuant ainsi le risque d’une obturation erronée et la nécessité d’avoir une préparation en biseau de l’apex aussi importante que par le passé, ce qui réduit la fuite à travers les tubules dentinaires.
De nouveaux matériaux ont été également développés pour créer un scellement hermétique de l’apex. Il a été démontré qu’un IRM modifié (Super Eba) procure un scellement apical plus précis sans les inconvénients liés au placement d’un amalgame à base de mercure, qui est le matériau conventionnel pour obturer les apex. Le Minéral Trioxyde Agregate (MTA) est un autre matériau qui montré d’excellentes qualités en réalisant d’excellents scellements tout en initiant la régénération osseuse dans la région apicale. Les études concernant le succès du MTA à long terme sont en cours (Source: Supplément au Journal of Oral and Maxillofacial Surgery, Vol 61, N° 8, Supplément 1, 2003).
ndlr : le MTA nouvelle formule (blanc) semble présenter des qualités de mise en oeuvre encore plus prometteuses que le MTA d’origine (gris, dont la teinte pouvait provoquer des colorations par
transparence lors de son utilisation en endodontie)
(Dentistry Today Novembre 2003)