Un arrêté du 30 mars 1998 définit les conditions dans lesquelles les déchets d’amalgames issus des cabinets dentaires doivent être éliminés. Les praticiens disposent d’un délai de trois ans pour équiper leurs installations d’un séparateur d’amalgames destiné à retenir au moins 95 % des matières dangereuses avant le rejet dans les eaux usées. Les résidus sont ensuite collectés par un prestataire de service chargé de leur valorisation, selon une procédure particulière.
Selon l’OCDE (chiffres de 1994), 62 tonnes de mercure sont utilisés chaque année en France, dont 26 % en dentisterie. Dans son rapport, le Conseil national de l’ordre des chirurgiens-dentistes réalise une estimation des rejets des cabinets dentaires dans les égouts en extrapolant une étude danoise : « Par calcul, la quantité globale annuelle moyenne rejetée serait comprise entre 100 et 200 grammes de mercure par dentiste. Appliquée à la France, ces résultats donneraient un rejet global de quatre à huit tonnes annuelles.
1. Rapport CSHPF, éditions Lavoisier.
S. Dellus
Diffusé le 17/02/2000
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