Maladies parodontales et état de santé.

Retranscription intégrale de la Conférence de la Société Française de Parodontologie et d’Implantologie Orale de NICE – Jeudi 20 Octobre du Dr Bourgeois de l’UFR d’Odontologie de Paris V
Avec en exclusivité, (pas encore publié…) les statistiques sur la prévalence des maladies parodontales en France.

C’est un problème important.
A t’on plus de risque au niveau de l’état général lorsqu’on a une maladie parodontale ?

Tout d’abord, quelques généralités sur les maladies parodontales.
Un parodonte sain est histométriquement sain.
1mm d’attache épithéliale et 1 mm d’attache conjonctive.
C’est aussi un parodonte qui est histologiquement sain.
Dans le conjonctif, des fibroblastes etc…
Quand la maladie parodontale intervient, des micro-organismes pathogènes se placent au niveau du système d’attache et il va y avoir une progression en direction apicale avec une résorbtion de l’os alvéolaire.
Cette plaque comprend des micro-organismes qui sont pathogènes.
L’outil de diagnostic est la sonde parodontale, par exemple la sonde Michigan 0,5 qui pénètre entre la surface radiculaire et la gencive.

Qu’est ce qui a changé par rapport au concept d’il y a une dizaine d’années ?
La classification…(cf Armitage 1999)
2 grande classes : gingivite, parodontite
La moitié des populations présentent une gingvite et 10 20 % des parodontites.
Les maladies gingivales peuvent être induites ou pas par la plaque.
Une maladie gingivale induite, gingivite marginale… et non induite (épidermoïde bulleuse).
idem pour les parodontites…
Elle peuvent être chroniques : parodontite chronique sévèvre généralisée. On a une perte d’os alvéolaire généralisée.
Les parodontites dites “agressives” généralisées ou localisées ne sont pas liées à l’age. (on peut avoir des parodontites chroniques chez un patient jeune).

Une résorption peut être horizontale généralisée (chronique) ou …

3ème groupe : les maladies parodontales ulcéro-nécrotiques.

4ème groupe : les maladies parodontales manifestations des maladies systémiques.
Par exemple chez les diabétiques de types 2 non contrôlées.

Donc :
-Le diagnstic n’est plus lié à l’âge.
-Les maladies parodontales peuevnt ne pas être induite par la plaque.
-Il existe des maladies systémiques.

I STATISTIQUES
Prévalence : jusqu’à présent, il n’y a avait pas d’études en France…

Comment peut-ont évaluer ces maladies ?
par des paramètres cliniques soit en prenant les études dans leur ensemble et en extrapolant.
En 1990 : étude de Brown (U.S.A) :
-perte d’attache supérieure à 5mm sur au moins 2 sites inférieure à 1% des sites sur 13% des sujets
-poches de 4-6 mm surpérieur à 14 % des sujets
-poches profondes inférieur à 1% des sujets

En 1999, étude d’Albandar et coll (U.S.A)
-parodontites = 35% (NHANES III / N = 9689 30-90 ans )
-légère = 21 ,8 %
-Modérée / sévère = 12,6%

La question est : quel est la situation en France ?
Scoop !
On vient tout juste d’exploiter les données :
Les études menées par Bourgeaois et coll (de types NPASES I) entre 2002 2003 vont nous permettre de mesurer l’état parodontal de la France.

Elle a eut lieu dans 29 centres en France

:: méthode :
Enquête épidémiologique Nationale

-N = 2144
-29 centres
-Calibration (kapp = 0,75)

-Ages 35 65 ans
-Au moins 6 dents
-Examen complet 4 sites par dent
-PDT Sensor PRobe Type US : 0,20 N
-PI (Loë Silnes 1975)

:: Enjeu de l’enquête : les maladies parodontales sont elle une question de snaté publqie

:: Résultats :
-les français on en moyenne 25,7 dents
-15, 4 % dents saines
-1,6 % dents cariées
-4,6 %dents extraites
-6,7 % dents traités

-La perte d’atache moyenne est de 2,5 mm
-la profondeur de poche est de 2,2 mm
-c ‘est faible car c’est une moyenne

Les indices plaques O,4 et indices gingivales 0,6%
En apparence, c’est assez correct, on peut dire qu’ils se brossent bien …

mais …

Il faut classer ces moyennes en fonction de leur étendue et de leur sévérité.
Selon les seuils ou l’on va situer la parodontite (sévère ou modérée), la prévalence va augmenter ou baisser….

On dispose désormais d’une définition statistique précise de la maladie.

-20 % des français sont atteint de parodontite sévère.
-4 % en santé
-49 % parodontite légère
-27 % parodontite modérée.

On a pas besoin de beaucoup de parodontistes : les légères et modérées se traitent de façon non chirurgicale

15 parodontistes sont officiellement formés par an en France.

Le profil de chaque classe de maladie.

-dents saines
-Santé 27,8 dents (corélation)
-légère 26,9 dents
-modérée 25,8 dents
-Sévère 23 dents

-dents cariées
-santé 1,8
-dents cariées 1, 5
-modérée 1,7
-sévère 1,9

les indices de corrélation n= … ont montré qu’il n’y a pas de corélation entre la carie dentaire et les maladies parodontales dans les indices de plaque et de saignements on a un n très proche de 1 donc une forte corélation..

II PREVALENCE

La prévalence dépend des critères de classification
Il existe 2 groupes de patients : les résistants et les susceptibles.

Tout cela est du au facteur microbien :
-les microorganismes
-les biofilms.

Entre les colonnies de bactéries on a des canneaux aqueux qui permettent des communications entre les bactéries.
Le biofilm protège de la pénétration des anti bactériens.

Les antibiotiques in vivon nécessitent une dose 1500 X plus forte que sur une plaque de pétri !

En 1998 Socransky et all on travaillé sur les parodontites chroniques.
Il a montré les complexes bactériens : les bons et les mauvais.

-le complexe rouge p ingivalise T forythia et T denticola
On est en maladies.

Ce qui fait le lit de ce complexe est le complexe orange qui comporte d’autre bactérie
on est en facteur de risque

etc…

Le premier étant le complexe jaune

Le complexe est lié à la profondeur de poche

Il faudrait faire en France de l’épiémiologie moléculaire orale en plus de ces études.

Quelle répercussions ?

A partir du biofilm des antigènes pénètrent à partir des Cellules de Langherans, celles dendritiques à travers le tissus conjonctif.

Le plus intéréssant : les toxines ou LPS pénètrent à l’intérieur du Tissus Conjonctif.les cellules qui sont à l’intérieur du tissus conjoncfif vont s’activer et synthétiser les mollécules.

Dans ce tissus conjonctifs les molécules vont êtres produites :

-les bonnes IL 10 IL 4 TGF béta IL IRA et TIMPs

-les mauvaises IL 1 béta TNF alpha INF gamma PGE2 et MMPs

les globules blanc : macrophages ont un récepteurs à leur surface : le CD 14.
Quand il va voir arriver les LPS, ils vont reconnaitre ces LPS.
Pour qu’ils soient reconnu il doit y avoir du LPF
le macrophage va alors produite :

-PGE2
-collagénase
-PGE2
-TNF alpha
-MMP

la cellule cible va être le fibroblaste.

les collagénses détruisent le collagène.
les PGE2 résorbent l’os alvéolaire.
le IL 1 béta et TNF alpha induisent la production de prostagladines et des collagénases.

On détruit donc l’os alvéolaire par la présence de prostaglandine.

Nouveaux concepts :

-les micro-organismes sont protégés par le biofilm
-il existe des complexes spécifiques
-les modécules de l’inflammation augmentent.

III PROGRESSION des maladies parodontales.

Selon le 5th Européan Workshop 2005 :
Gingivites et Parodontites sont le continuum d’une même maladie inflammatoire.
Mais la gingivite n’évolue pas forcément en parodontite.
Prévenir les gingivites c’est prévenir les parodontites.
Si cette gingivite devient un facteur de risque fort il faut les traiter.

Histoire Naturelle de la maladie

L’étude de Lindhe et Al 1983 a montré que certains sujets présentent une amélioration spontanée de la maladie parodontale sans traitement.
Yand et al en 1992 ont proposé 2 modèles statistiquement fiable de développement de ces maladies.
-soit il perdent de l’attache de façon aléatoire et asynchrone.
-soit il perdent de l’attache et vont continuer à en perdre mais plus lentement
un modèle a donc été mis en évidence pour les parodontites agressives et un pour les parodontites agressives.

Il existe des facteurs de risques indispensables à la progression de la maladie.

Ces facteurs de risques ont put être évalués à partir de l’étude de Genco (2001)
Il y a 3 facteurs de risques :
-le tabac, le diabète et la présence de complexes spécifiques (rouges)

Il y a aussi les Indicateurs de risques : ce sont des facteurs non modifiables
Ages, Sexe, parodontite sévère préexistentes génétiques. (maladies, génétiques, rares, Hypophosphatasie, Ehler, Danlos, Papillon Lefèvre)

En tant que parodontites ou C.D, on doit inciter les patient à arrêtes de fumer, surtout dans les équilibrations de diabète.

Malgré tout, il y a des facteurs de risques qui pourront entrainer des récidives.

Les indicateurs de risques modifiables sont :
-ostéoporose
-déficit d’apport en Calcium
-stress
-obésité

Quelques statistiques
-le tabac : 31 % de la population Française
-le Diabète : 5 % de la population Française

Quel est le profil du facteur de risque en France ?

Tous les 5 ans les patients ont le droit de faire le circuit des centres de santé.
On a mis dans le cirucit des parodontistes.
On regarde quel est le % de risque en plus par rapport aux variable significatives

par tranche de 10 ans on augmente de 80% de risque d’avoir une parodontite sévère

on a 70 % de risques en plus si on est un homme.

on a 20% de risque en plus par indice de masse corporel IMC

(la mortalité augmente aussi avec l’indice de masse corporel)

si on a une parodontite, à chaque fois qu’on augmente de 5 l’IMC on augmente de 20 % le risque de mortalité.

Autre point, la numération de globules blanc à montré que plus ils augmentent, plus le risque augmente.

ça donne le profil du patient.
Si on fait une numération NFS avec une augmentaion des globules blancs, on peut en déduire que le patient est à risque.

Les maladies parodontales sont des maladies multifactorielles inflamatoires ou infectieuses.
Les désordres métaboliques peuvent être des facteurs de risques.

Maintenant il s’agit de se poser la question suivante : “les infections parodontales constituente elles des facteurs de risques.”

Quels sont les mécanismes biologiques ? quels sont les désordres métaboliques.

Il y a un risque direct :
les bactéries pénètrent dans la microcirculation puis dans la circulation systémique …
elle peuvent s’arrêter au niveau du coeur d’ou risque…

Il y a un risque indirect
le circuit LPS activation cellulaire pénétration dans la cirulation et on augmente ainsi le risque…

IV INTERACTIONS MALADIES PARODONTALES / GENERALE

Voyons les différentes influences et interactions possibles :

1-Mortalité
De nombreux auteurs de DeStephano et al en 1983 à Soikkonen et al en 2000 (Finlande) ont montré qu’il y avait 120 % de risque en plus (OR = 2,2)(attention en statistique les OR sont de la probabilité par un lien de cause à effet…) tous les OR sont > 1 ils vont dans le meme sens.

-maladie cardiovascuaires : le risque de mourir à 10 ans à été évalué
Il a 7,5 plus de risque de mourir qu’un patient en bonne santé
Il existe un Gradient Nord Sud de ces maladies.
Plus on va au Nord plus le risque est élevé.

2-maladie cardiaque
2 origines
. métabolique (ischémie …)
. infectieuses (endocardite…)

le LDL cholestérol passe sous les cellules endothéliales et petit à petit il va y avoir une augmentation de la graisse et former la plaque d’athérome.
Elle va grossir …
Des macrophages bourrés de graisse vont devenir des cellules dites spumeuses.
Il y a formation de plaque d’athérome.
Les plaquettes produisent de la firbines
Petit à petit, cette fibrine augmente et obstrue la lumière canalaire.
La section diminue et la pression va augmenter d’où risque d’AVC…

3 Les complications de l’athérosclérose
-infacrtus du moyocarde
-AVC
-athérite des membres inférieurs

Selon une méta-analyse :
le risque de maladie coronarienene est agpmenté de 15 % lorsqu’on est atteint de parodontite (toute prodontite confondu)
le risque d’AVC est augmenté de 17% lorsqu’on est atteint de parodontite sévère.

Qui fera un accident coronarien dans les 10 ans ?
(Selon l’indice européen le SCORE ou Américain le Framingham …)

On a 183% de plus de risque d’avoir un AVC lorsqu’on a une parodontite sévère.
c’est surtout la tendance qui augmente au fur et à mesure de la dégradation de l’état parodontal qui est à retenir.

Les facteurs de risque de l’athérosclérose sont communs avec les maladies parodontales. (ages sexe tabac diabète Hypercholestérolémie…)

On trouve des complexe rouge dans les plaque d’athérome Pg AA Pi Tf
Chez l’animal on a retrouveé P gingivalis…

Il y aussi augmentation des marqueurs sanguins de l’inflammation associé à des facteurs de risques vasculaires
-Fibrinogène plasmatique
-IL 6
-Numération leucocytaire
-CRP

L’association Maladies Cardio Vasculaire / parodontite existe donc bien.
Cette association est faible mais en pratique :

Si on a une parodontite sévère avec le tableau suivant :

-Homme 50 ans
-fumeur
-PG ++
-taux de CRP augmenté

Il faut l’envoyer à une consultation médicale.

Il faudrait essayer de faire passer le message au cardiologue…
Envoyer éventuellement les aticles des études des revues “Stroke” sur les AVC publiés par des dentistes, et “Circulation”.

4-diabètes
complications : affection cutanées AVC affections oculaires Nephropathie et PARODONTITES (6ème complication) (selon une étude Américaine )
En france, selon une étude publiée par l’URCAM, Il n’y a pas d’augmentation du nombre de caries dentaires mais une augmentation des dents absentes…

Les diabétiques sont plus atteints : attache ; 2,5mm chz les non diabétiques et 2,7 mm chez les diabétiques.

En terme de causalité : on fait des étude dites “d’intervention”
A t’on une amélioration du taux de glycémie en traitant la maladie parodontale ?
Si on prend ces études on s’aperçoit quil est difficile de conclure. Certaines études disent ou d’autre non d’autre disent que c’est équivalent

Mais on a plus de diabète chez les patients atteints de parodontite.

On a une augmentation des “mauvaise molécules” avec la parodontite et donc on augmente le risque d’AVC.
Comme le diabète grave la parodontite et que le diabète aggrave la parodontite donc la boucle est bouclée…

Les parodontites sont une complication du diabète.
La présence d’infection parodontale a un efet négatif sur le contrôle de la glycémie
Toutes les étude ne rapportent pas d’mélioration après traitement…

En amont du diagnostic, l’odontologiste doit participer au dépistage du diabète en pariculier chez les patiens présentant les signes clinques de la maladies parodontales.

En pratique

-parodonte sévère
-patient 40 ans
-surpoids
-sédentaire
-antécédnet familaux
-fatigue
-envie fréquente d’uriner
-antéccédent familiaux

Signes biologiques
-hyperglycémie, glycosurie, cétonémie, cétonurie, acidose.

5-Accouchement prématurés
c’est la principale cause de mortalité des nouveaux nés
enfnat de poids inférieur à 2,5%
complication des soins intensifs…
Si on fait une méta-analyse entre accouchement d’enfant prématuré et maladie parodontale.
L’O.R. montre que c’est 4,28 points. L’OR est fort (supérieur à 2) le risque existe…
(khader & Ta’ani J periodontal 2005)

Si on prend le risque d’accouchement d’enfant de petit poids, on est à OR = 5,28

une augmentayion de LPS (endotoxines) entraine une augmentation de PGE2 provoque une augmentation du travail d’accouchement

En pratique
-dépister les maladie parodontale chez les femmes enceintes
-traiter les femmes enceintes atteintes de maladies parodontales.
-Informer en cas de parodontite sévère si il existe un facteur de risque associé (antécédent de prématuriét, faible poids inférieur à 45 g , fumeur…)

Dans les nouveaux concepts de parodontologie, on a le “bien être” la santé générale et la santé parodontale est désormais au coeur de la santé