Cherchant à préciser l’impact de l’utilisation du fil dentaire sur la santé gingivale, une équipe de chercheurs américains et brésiliens, réunie autour de Walter Bretz, de la faculté d’odontologie de la New York university, a décidé de conduire une étude auprès de jumeaux.
Dans le cadre de ces travaux, 51 paires de jumeaux âgés de douze à 21 ans ont donc été réparties en deux groupes selon le programme d’hygiène bucco-dentaire auquel les participants ont dû se plier pendant deux semaines. Tous ont reçu pour consigne de se brosser régulièrement les dents et la langue, mais seule la moitié a également dû utiliser régulièrement du fil dentaire.
L’impact de ces différentes mesures a été évalué en termes de santé gingivale (suivi de l’évolution du score de saignement des gencives) et d’halitose (mesure de la concentration de composés sulfurés volatils -ou CSV, responsables de la mauvaise haleine- dans l’air expiré).
Au moment du lancement de l’étude, l’état des gencives des participants est apparu comparable dans les deux groupes. Mais après les deux semaines de traitement, ceux du groupe “brosse à dent et fil dentaire” ont montré une diminution significative de leur score de saignement gingival et du nombre de sites de saignement papillaire, tandis qu’aucune évolution significative n’a été observée chez les participants du groupe “brosse à dents seule”.
Parallèlement, concernant l’halitose, les mesures effectuées ont révélé une amélioration significative, comparable dans les deux groupes, rapportent les auteurs.
“Les saignements gingivaux et la mauvaise haleine, qui représentent souvent les premiers signes d’une hygiène bucco-dentaire défaillante”, même s’ils peuvent aussi survenir chez des personnes ayant de bonnes habitudes dans ce domaine, “peuvent conduire au développement ultérieur de maladies parodontales”, prévient Walter Bretz dans un communiqué diffusé par l’American academy of periodontology. Le meilleur moyen de prévenir l’apparition de telles affections reste de se brosser les dents et d’utiliser du fil dentaire régulièrement, ainsi que de consulter un dentiste à intervalles réguliers, rappelle-t-il.
(Journal of Periodontology, août 2006, vol. 77, n° 8, p. 1.386-1.391)
