Les radiographies intrabuccales contribuent de façon importante à l’établissement du diagnostic en parodontologie. Les auteurs ont mené une étude comparative des niveaux osseux évalués à partir des radiographies numériques à lecture directe et des radiographies conventionnelles utilisées selon le mode classique.
Méthodes
Des radiographies conventionnelles d’une denture complète ont été prises chez 25 patients présentant une maladie parodontale ; la technique du long cône parallèle a été utilisée pour les images périapicales (PA), et un film avec un porte-film a été utilisé pour des images bitewing (BW). Une série de radiographies numériques identiques aux radiographies conventionnelles ont été prises pour chaque sujet suivant les mêmes conditions.
La distance allant de la jonction amélocémentaire au sommet de la crête alvéolaire interproximale a été mesurée sur toutes les surfaces visualisées.
Résultats :
Les examinateurs ont mesuré 857 images périapicales et 315 images bitewing prises par les 2 systèmes à la fois. De nombreuses mesures test réalisées par paires ont montré des différences significatives dans les niveaux osseux révélés par les 2 systèmes.
Les mesures effectuées sur les images conventionnelles périapicales se sont révélées plus hautes sur tous les sextants maxillaires et les mesures effectuées sur les images numériques périapicales étaient plus hautes dans les sextants mandibulaires antérieurs. Une analyse croisée des catégories de niveau osseux (physiologique, perte débutante à modérée ou perte avancée) a montré des différences significatives entre les 2 systèmes d’imagerie des niveaux osseux à la fois sur les images périapicales et bitewing. Les images numériques ont montré un plus grand nombre de sites avec des pertes osseuses que les radiographies conventionnelles.
Conclusions :
En usage clinique habituel, les nivaux d’os alvéolaires révélés par les radiographies numériques intrabuccales diffèrent de ceux révélés sur les radiographies conventionnelles. Les radiographies numériques intrabuccales ne sont pas un substitut équivalent aux radiographies conventionnelles quant à l’évaluation des niveaux de l’os alvéolaire.
Infos (JADA Novembre 2003)