Où en sont les Français et leur bouche, comment appréhendent-ils leur santé bucco-dentaire et quelle est leur image du chirurgien dentiste Hier « arracheur de dents », aujourd’hui acteur de prévention… et demain ? 68% des Français déclarent consulter un chirurgien-dentiste au moins une fois par an 95% des
Français déclarent avoir une bonne image du métier de chirurgien-dentiste 89% des Français consultent leur chirurgien-dentiste en priorité pour raisons médicales, 11% pour des raisons esthétiques Pour 64% des Français, le rôle du chirurgien-dentiste au cours des prochaines années se centrera davantage sur
l’esthétique des dents plutôt que sur le pathologique « Les résultats de l’enquête ADF/Ifop sur le métier de chirurgien-dentiste vont dans le sens de ce que nous observons depuis quelques années dans les cabinets dentaires. La prévention porte ses fruits avec plus de deux tiers des Français qui se rendent
au moins une fois par an chez leur chirurgien-dentiste. Côté tendance, les patients qui hier consultaient en cas de douleur, puis pour remplacer des dents absentes, se penchent désormais de plus en plus sur la prévention et l’esthétique, et donc leur bien-être ! » déclare le Docteur Patrick Hescot,
Secrétaire Général de l’Association dentaire Française. « Mais attention à l’interprétation de l’évolution de l’approche esthétique en santé buccodentaire. Esthétique et pathologique ne sont pas dans une relation d’opposition mais bien en corrélation, car l’esthétique ne renvoie pas uniquement à l’apparence
physique. La beauté « extérieure » est indissociable de la santé « intérieure ». Une belle bouche signifie aussi et surtout une bouche en bonne santé. L’esthétique n’est donc pas une finalité en soi, mais bien un moyen de responsabiliser le patient. Cette approche permet ainsi de le motiver et
l’impliquer en tant qu’acteur afin d’éviter l’apparition ou la réapparition de pathologies. » précise-t-il.
UNE FREQUENCE DE CONSULTATION ELEVEE MAIS UNE MARGE DE PROGRESSION
Une majorité des Français (68%) déclare consulter un chirurgien-dentiste au moins une fois par an, 24% s’y rendant même plusieurs fois par an. A l’inverse, plus d’un quart d’entre eux (27%) ont une fréquence de consultation moins élevée inférieure à une fois par an), 5% des interviewés reconnaissant ne jamais se
rendre chez le chirurgiendentiste. Cette fréquence de consultation se révèle plus élevée chez les femmes (72% y vont au moins une fois par an) que chez les hommes (65%). 80% des jeunes de 15 à 24 ans consultent au moins une fois par an, contre seulement 61% pour les plus de 65 ans. D’un point de vue
socioprofessionnel, les cadres et professions libérales consultent plus fréquemment leur chirurgien-dentiste : 76% au moins une fois par an (64% chez les retraités, 67% chez les professions intermédiaires). …/… 1 Etude ADF/Ifop réalisée en août 2007 auprès d’un échantillon de 1 005 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus
« METIER CHIRURGIEN-DENTISTE » : UNE EXCELLENTE IMAGE
95% de Français déclarent avoir une bonne image du métier de chirurgiendentiste et 41% une « très bonne image ».Dans le détail, 35% des 15-24 ans ont une « très bonne image » du métier de chirurgien-dentiste, (contre 45% des personnes âgées de 35 ans et plus). C’est parmi les cadres et professions libérales que l’image de ce métier est la meilleure : 45% de « très bonne image », respectivement 32% et 34% pour les
employés et les ouvriers. En outre, plus la fréquence de consultation est élevée, meilleure est l’image que l’on a du métier (50% de « très bonne image » chez les personnes s’y rendant plusieurs fois par an contre 31% chez ceux qui y vont moins d’une fois par an).
LES MOTIFS DE CONSULTATIONS CHEZ LE CHIRURGIEN-DENTISTE : DES MOTIVATIONS D’ABORD PATHOLOGIQUES MAIS INDISSOCIABLES DE L’ESTHETIQUE
89% des interviewés consultent leur chirurgien-dentiste en priorité pour raisons médicales et 11% pour des raisons esthétiques. Ceux qui vont le plus fréquemment chez le chirurgien-dentiste sont les plus nombreux à s’y rendre en priorité pour des raisons esthétiques (15% parmi ceux qui consultent plusieurs fois par an, 20% chez les 15-24 ans).
Caries, gencives, détartrage, remplacement de dents absentes… : une perception différente des interventions selon l’âge et la catégorie
socioprofessionnelle. Le traitement des caries, l’extraction des dents, le traitement des gencives ou encore la réparation de dents abîmées sont analysées comme des opérations à
vocation médicale pour respectivement 97%, 95% 94% et 81% des personnes interrogées. Le détartrage et le remplacement de dents absentes, sont considérées comme relevant d’un traitement médical pour seulement 64% et 56% des
interviewés. Quant aux travaux d’orthodontie et de blanchiment des dents, ils sont avant tout perçus comme des opérations à vocation esthétique pour respectivement 63% et 93% des Français. La perception de ces interventions varie
selon l’âge des interviewés. Sur le traitement des caries ou des gencives, les avis sont unanimes, mais un clivage existe concernant le détartrage, (vocation esthétique pour 55% des 15-24 ans contre 24% chez les plus de 65 ans) et le remplacement de dents absentes (finalité esthétique pour 59% des 15-24 ans
contre 27% des 65 ans et plus).
Sur l’ensemble de ces interventions, les ouvriers sont les plus nombreux à les identifier comme des opérations à vocation esthétique, exceptés le blanchiment des dents et l’orthodontie : détartrage, opération esthétique pour 45% des
ouvriers (36% des cadres et 26% des retraités), remplacement de dents absentes (60% contre 37% chez les cadres et 30% chez les retraités). La remarque est similaire concernant les fréquences de consultation. La réparation des dents abîmées est perçue par 28% des interviewés déclarant ne
jamais se rendre chez le chirurgien-dentiste comme une intervention de type esthétique contre 18% des interviewés consultant plus d’une fois par an. Cette tendance s’inverse néanmoins concernant le remplacement des dents absentes (36% contre 46%), les travaux d’orthodontie (58% contre 62%) et le blanchiment des dents (91% contre 94%).
Dans le futur, un renforcement de la dimension esthétique. 64% des Français pronostiquent qu’au cours des prochaines années, le rôle du chirurgien-dentiste sera davantage centré sur l’esthétique. Cette évolution du métier est à la fois envisagée par les plus jeunes (75%) mais aussi les plus âgés (72%). D’un point de vue socioprofessionnel, cette évolution est avant tout envisagée par les artisans commerçants (70%) et dans une moindre mesure par les professions intermédiaires (66%) et les retraités (66%). Les cadres et professions libérales se déclarent les plus sceptiques face à cette évolution (52%).