Entre septembre 1998 et septembre 2002, 30.550 enfants âgés de 7 et 12 ans (soit un taux de participation parmi les ayants droit de cet âge à la MSA de 30%) et 13.500 chirurgiens-dentistes avaient participé à une action de prévention dentaire, reposant sur la mise en oeuvre conjointe d’un examen de prévention et de soins prophylactiques précoces.
A l’issue de cette action expérimentale, il apparaît que “l’enfant invité à l’action de prévention génère un remboursement de soins dentaires en diminution très sensible”, annonce la MSA dans un communiqué.
Ainsi, un enfant de 9 ans ayant participé à l’action de prévention “perçoit un remboursement moyen” qui est “inférieur de 24%” à celui d’un enfant qui n’a pas participé à l’expérimentation, soit 13,40 euros contre 17,70 euros.
Un an plus tard, “cet écart est de 56%”, soit 11 euros contre 24,70 euros, constate la MSA.
“Il ressort également de cette évaluation qu’au fur et à mesure qu’ils grandissent, les enfants participant ont de moins en moins besoin de soins dentaires”, ajoute la caisse.
Mené en partenariat avec l’assurance maladie complémentaire dans le cadre d’une action recommandée par la commission Soubie et agréé par le ministère de la Santé, le dispositif associait aux mesures classiques de prévention bucco-dentaire et aux soins précoces, le scellement des sillons, un acte non inscrit à cette époque à la Nomenclature des actes professionnels.
Il proposait également un mode de prise en charge inédit et global avec un financement reposant non plus sur des fonds de prévention mais, à titre dérogatoire, sur le risque maladie.
Au plan épidémiologique, un état des lieux sur la santé bucco-dentaire des enfants de 7 ans et de 12 ans avait déjà été réalisé.
Cet état des lieux révélait notamment que près d’un enfant de 7 ans sur deux avait déjà été atteint par une maladie carieuse et que 60% des enfants de 12 ans avaient été également été touchés.
En outre, plus de 37% des enfants de 7 ans et plus de 12% des enfants de 12 ans n’avaient jamais consulté un chirurgien-dentiste tandis que, globalement, près de 14% d’entre eux n’avaient aucune hygiène bucco-dentaire.
L’enquête révélait également de fortes disparités régionales: l’état dentaire apparaissait le plus mauvais dans le Nord-Pas-de-Calais et en Franche-Comté et se montrait le meilleur en Bourgogne, en Ile-de-France, en Aquitaine, en Poitou-Charentes et dans le Centre./ca
Jeudi 22 avril 2004 – Copyright © APM-Santé