Le traitement par l’Ozone (1ère partie)

Cette étude en 2 parties démontre les fondements scientifiques et médicaux des nouveaux traitements de la carie par reminéralisation grâce au traitement par l’Ozone. Après un bref aperçu du traitement, nous décrirons le matériel indispensable pour mener à bien ce type de traitement en omnipratique et le protocole utilisé. Nous verrons ensuite les résultats obtenus et le traitement des données . Cette étude est la traduction Française intégrale de l’étude menée par le Dr Julian Holmes du centre dentaire “UK Smile” à Workingham (U.K.)

Les caries de surface et les caries occlusales forment le pourcentage le plus large (plus de 70%) des nouvelles lésions carieuses détectées en omnipratique avec les caries interproximales, qui forment 15% des nouveaux cas. Les approches traditionnelles du diagnostic aussi bien que la gestion clinique des traitements des caries occlusales ont changé depuis ces 20 dernières années, mais jusqu’à présent il était impossible d’échapper aux thérapies dites “amputatoires.”, c’est à dire l’éviction de la zone de tissus atteints, et le remplacement par des matériaux de restauration. La dentisterie a besoin désormais d’une alternative à ces techniques et les recherches récentes ont montré le chemin de nouveaux traitements avec l’ozone.
En Odontologie restauratrice, il y a eut plusieurs avancées dans les matériaux dentaires, ces 150 dernières années, depuis l’or à l’amalgame. Mais beaucoup plus depuis l’introduction de systèmes adhésifs, c’est une nouvelle sorte de matériaux de restauration et les techniques sont devenues accessibles aux praticiens. Néanmoins, toutes les avancées dans les technologies des matériaux ont eu pour objectif le remplacement suite à l’éviction de carie ou l’amputation des tissus.
La profession dentaire n’avait jamais eu un système où les lésions puissent se reminéraliser de façon prévisible et contrôlée avant que d’autres types de système de restaurations puissent être placés, ce qui minimiserait la perte des tissus et le traumatisme subi par le patient.
Les recherches courantes sur l’ozone ont ouvert le champ à une multiplicité de protocoles de traitements. Les nouveaux protocoles de traitement ne requièrent pas l’éviction des tissus carieux. Des études publiées ont montré qu’après un traitement à l’ozone de simplement 10 secondes, les débris et les bactéries impactées dans une fissure peuvent se minéraliser, en scellant une fissure contre le potentiel carieux.
Après un traitement initial avec l’ozone et une période de minéralisation, aucune restauration n’est obligatoirement requise. Et si une restauration l’est, alors la préparation minimale pour enlever l’émail atteint est souvent tout ce qui est nécessaire sans besoin d’anesthésie, avant le placement d’une restauration adhésive.

L’ozone peut être désormais considéré comme une alternative à la stratégie de traitement des caries et ceci est manifeste lorsque qu’on constate le volume croissant des recherches publiées à ce sujet. La recherche a montré que l’ozone pouvait “casser” les acides produits par les bactéries qui jouent le rôle le plus important dans la lésion carieuse. (Lynch , E et al (1997).. Les recherches de Paysan, A et al (2000) ont rapporté que l’application d’ozone pour seulement 10 à 20 secondes était suffisante pour éliminer 99% ou plus (99.9% après 20 secondes) des micro-organismes dans les lésions primaires in vitro et in vivo, et une application d’une période de 10 secondes était capable de réduire le nombre de Streptococcus Mutans et S. Sobrinus in vitro. De plus amples recherche comme par exemple celles de OT. Abu-Salem, MM et al (2002) ont montré que les caries occlusales peuvent effectivement être traitées par l’ozone. Et une recherche récente de H Domingo et al (2001) ont déterminé comme acceptables ces modalités de traitement pour les patients.

Etude de la population
Avant le commencement de cette étude, l’approbation éthique du Comité Locale d’Ethique a été obtenu. Les données furent obtenues à partir d’une totale de 579 POFCLs sur 173 patients qui se sont présenté au centre dentaire UK Smile sur une période de 4 mois de décembre 2001 jusqu’à la fin Mars 2002

BUT DE CETTE ETUDE
Le but de cette étude fut d’établir la relation entre l’utilisation de DIAGNOdnet (KAVO Allemagne) pour déterminer la présence de caries et les possibilités et l’efficacité de soin possible grâce aux nouveaux systèmes d’injection d’Ozone (HealOzone, CurOzone USA) avec ou sans restauration finale pour le traitement des lésions carieuses occlusale primaires des fissures, (POFCLs) dans la pratique générale. Les données de l’étude furent collectées sur une période de 4 mois.

MATERIEL ET METHODE

Caméra intra orale et système de gestion de l’image

Tous les patients ont été examinés avec une caméra intra-orale (DPS, UK) avec l’image vidéo affichée sur un écran Sony 40″”. cela a donné un agrandissement final d’approximativement x25 à x30. Là où les caries primaires furent détectées; les images de ces dents furent capturées sur un système de stockage d’image vidéo (Shick USA). Le système Shick permet l’annotation d’image, système qu’on utilisa pour localiser les points définit pour l’utilisation de DIAGNOdent (KAVO)

Le Prophyflex

Le protocole original suivit fut développé par le group de Recherche sur l’Ozone à la “Queens University Dental Department, Belfast, Northern Ireland “. Ils ont soigneusement nettoyé chaque surface et lésion avant l’utilisation et la mesure avec Diagnodent. Le Diagnodent est très sensible aux caries, aux teintes aux taches aux calcules et aux remplissages de composte. Pour éviter d’avoir une lecture erronées, toutes les taches et les débris furent enlevé avec un mélange de bicarbonate de soude sous pression (ProphyFlex Système Kavo Allemagne). Ce procédé a pris seulement quelques seconde pour chaque surface dentaire? La surface fut alors lavée et séchée. Elle fut ensuite photographiée avant d’utiliser le Diagnodent.



Le DIAGNOdent
Le Diagnodent (Kavo Allemagne) fut utilisé pour détecter et quantifier la sévérité des POFCLs. En lecture instantanée, il est indiqué la valeur réelle mesurée par l’extrémité de la sonde tandis que la valeur maximale se rapportait au plus haut niveau mesuré sur la surface de la dent. la variation sur l’angulation de la sonde au niveau de la lésion carieuse use peut aussi être utilisé pour évaluer la direction de pénétration des caries sur la lésion en cours.
La valeur maximum relevé à partir des différents sites sur la surface occlusale fut enregistrée. Les photographies intra orale furent utilisées pour enregistrer la position correspondant au relevés effectués, ceci en prévision d’une nouvelle utilisation de l’appareil. Les valeurs obtenues furent soumises à des analyses statistiques.



En plus des valeurs données par le Diagnodent, chaque lésion mesurée fut évaluée quant à sa nécessité de traitement. Divers indices ont été utilisés dans des études précédentes et un index clinique de sévérité (CSIà développé par le professeur Edward Lynch (Queens University Belfas)& Dr Julian Holmes (UKSmiles, Wokingham) fut utilisé pour déterminer quelle est la durée à utiliser pour le traitement de la lésion par l’ozone. Cela variait de 10 secondes pour la plus faible valeur de (4) CSI jusqu’à 40 secondes avec la valeur 1) CSI la plus élevée. Le CSI se basait sur le l’index de Ekstrand de détection clinique de la carie. L’index Ekstrand a été modifié pour rendre plus facile et plus rapide la détection des lésions dans un environnement de pratique dentaire général, afin qu’ une fois cette étude pilote effectuée, d’autres omnipraticien puisse évaluer leurs relevés pour des études plus poussée.
L’index Elkstrand se compose de 7 catégories comme suit :



l’index modifié qui fut adopté a été appelé “Index de sévérité clinique” et a maintenant 4 catégories comme suit :



Le HealOzone

Le HealOzone (CurOzone USA), est un appareil portatif de libération d’Ozone.
Ce système comprend un générateur d’ozone qui délivre de l’Ozone (O3) à une concentration de 2,200ppm (figure 2). Une pompe sous vide permet d’envoyer de l’air par un générateur à 615 cc/min afin d’appliquer le jet d’ozone à la lésion et de purger le système de l’ozone après le traitement.

Des embouts fixables et démontables en silicone (de diamètre entre 3 et 10 mm) attachés à la pièce à main, sont utilisée pour recevoir et exposer une zone donnée de la dent à l’ozone. Ces embouts creux jouent en fait le rôle de raccord avec la surface dentaire afin d’éviter à l’ozone de s’échapper. L’Ozone qui n’a pas réagit est réabsorbée dans le système sous vide pendant que l’embout est encore adapté aux POFCLS par un destructeur d’Ozone (ions manganèse (II)) qui convertit l’ozone en oxygène. le système délivre alors un liquide réducteur pour neutraliser
tout autre résidus possible d’ozone et faciliter le processus de minéralisation



Enregistrement et récupération des données
Les données pour chaque patient furent collectées dans le système de gestion clinique (Practice Clinical Management system (Software Of Excellence, UK)

Un écran spécifique pour chaque patient est disponible pour permette d’enregistrer les données et de les récupérer ultérieurement.

Les données furent transférées et stockées sur un tableur Excel (Microsoft UK) afin de permettre l’analyse statistique. Les données de la première étude consistaient en l’identité du patients l’âge la date de première utilisation de l’appareil à ozone, le n° de la dent, la première valeur de Diagnodent (les valeurs Dv de départ avec Dvs s= start) et CSI (la valeur CSI de départ) . Les données de la seconde étude enregistra la date des nouvelles mesures, la valeur de Diagndent (DV de fin DVe e= end) et le CSIe (de fin).
Le logiciel calcula alors le temps écoulé entre les deux dates, la différence entre les valeurs des DV et des CSI.Lorsque les patients furent ajoutés dans les données de l’étude, la moyenne d’age le temps entre les deux mesures et les changement d’index Diagnodent et CSI) furent automatiquement mis à jour.




L’étude impliqua 193 patients sur 2 ou plus POFCLs qui furent redirigé au hasard dans un des deux groupes ( Tableau 3)

Si les patients présentaient entre les deux rendez-vous une quelconque forme d’inconfort, les POFCLs dans les 2 groupes furent immédiatement traité en techniques conventionnelles avec des procédure de forage et un traitement de forage et de obturation classique fut appliqué. les patients dans les deux groupes précités utilisaient in dentifrice standard et des bains de bouches çà 1.100-ppm de fluorure de sodium (Curozone toothpaste and mouth rinse, Natural White, U.S.A) pendant une durée d’au moins 4 semaines après la première application d’ozone sur les surfaces des dents traitées.



Verre ionomère et composite de scellement de fissure

Après une période de reminéralisation, il fut requis pour plusieurs patients un placement de matériaux de restauration et ceci pour des raisons esthétiques. Un C.V.I fut utilisé (Dentsply UK) dans cette situation. Pour d’autres lésions occlusale, un sealent de fissure fut utilisé (Utradent USA)




A propos du Recrutement des patients, des séances et de la collecte des données

On demanda à chaque patient qui arriva au UK Smile Dental Pratice s’il voulait bien se joindre au projet de recherche. Aucun dédommagement financier ne fut offert. Après un examen initial pour vérifier si oui ou nom le patient pouvait être inclut dans ce projet.
Le protocole fut expliqué au patient. Des documents appropriés furent alors donné au patient et le consentement éclairé fut obtenu. Les surfaces de la dent furent nettoyées avec du Prophyflex, puis les lésions une fois identifiées, furent photographiée, soumis aux Dignodent et évalué au CSI. Les données furent collectées dans l’ordinateur et chaque lésion fut traitée avec le système Heal Ozone ou laissé pour un contrôle ultérieur. La durée du traitement avec le HealOzone pour chaque lésion fut déterminée avec le CSI. A la fin du traitement on donna à chaque patient un kit-patient standard afin de compléter le protocole de traitement Heal Ozone et des instructions pour l’utiliser. Une date fut fixée pour un rendez-vous ultérieur.
En moyenne, on fixa à 2 mois après le prochain rendez-vous pour chaque patient. La dent traitée précédemment fut réidentifiée, nettoyée à nouveau et soumise à nouveau au Diagnodent et au CSI. Les nouvelles valeurs furent enregistrées et entrées dans le système de collecte des données.

Ces données furent alors transférées vers un tableur Excel, où elles furent analysées statistiquement.
[…]

(suite dans la 2ème partie de l’étude)