le sevrage tabagique permet de prévenir la chute prématurée des dents

PARIS, 21 juillet (APM Santé) – Le sevrage tabagique permet aux fumeurs de prévenir la chute prématurée des dents à laquelle leur risque accru de la adie parodontale les expose, indiquent les résultats d’une étude Britannique parue dans le “Journal of Clinical Periodontology”.

Si les risques pulmonaires, cardiovasculaires et cancéreux liés au tabagisme sont désormais bien connus, les méfaits du tabagisme sur la santé bucco-dentaire sont moins fréquemment évoqués. Pourtant, les fumeurs sont six fois plus susceptibles que les non-fumeurs de développer des maladies des tissus de soutien des dents (gencive, ligament et os alvéolaire).

Le tabagisme exerce des effets délétères sur le système immunitaire et favorise donc la prolifération des bactéries qui constituent la plaque
dentaire. Elles s’accumulent entre la dent et la gencive et se minéralise en quelques
jours pour former le tartre, qui favorise l’inflammation et l’irritation de
la gencive.

Dans un premier temps les réactions sont plutôt localisées et seule la gencive est atteinte. Rouge, gonflée, elle devient très sensible et saigne
facilement : c’est ce que l’on appelle une gingivite.
Mais parfois l’infection s’infiltre davantage et les tissus de soutien de la dent (ligament, os) sont atteints, on parle alors de parodontite. Des poches
parodontales (dans lesquelles les bactéries s’accumulent et se multiplient) apparaissent, la dent se déchausse progressivement, et si aucun traitement n’est entrepris, la chute est inéluctable.

ARRÊTER DE FUMER POUR GARDER DES DENTS SAINES

Si l’on savait déjà que la santé bucco-dentaire des fumeurs était affectée par rapport à celle des non-fumeurs, cette étude est la première à démontrer
que le sevrage tabagique, associé à un traitement adapté permet de restaurer la santé gingivale indiquent Philip Preshaw et ses collègues de l’université de Newcastle upon Tyne.

En effet, leur étude leur a permis de constater que le fait d’arrêter de fumer s’accompagne d’une amélioration notable de la santé bucco-dentaire.
C’est en suivant pendant un an 49 fumeurs candidats au servage tabagique souffrant de maladies parodontales qu’ils ont pu observer que ceux qui avaient réussi à arrêter de fumer ont connu une évolution plus favorable de leur état que ceux qui ont continué à fumer. Les ex-fumeurs se sont en effet avérés plus susceptibles que ceux qui avaient continué de fumer et que ceux qui avaient arrêté, puis repris, de voir leurs poches parodontales diminuer de plus de 2 ou 3 mm.

“Cette étude démontre que les fumeurs devraient arrêter de fumer maintenant s’ils veulent augmenter leurs chances de conserver leurs dents à un âge avancé”, commente Philipe Preshaw dans un communiqué diffusé par l’université dont il dépend.

Journal of Clinical Periodontology, août 2005, vol.32, n° 8, p. 869-879)