Les chirurgiens-dentistes sont en colère. Une journée nationale de grève est prévue le 14 mars. D’ailleurs, depuis début février, des mouvements de grogne émergent un peu partout en France, souvent initiés par le CNSD, Confédération nationale des syndicats dentaires.
« Une situation intolérable »
Jean-Claude Vasseur, président Champagne-Ardenne de la FDSL, Fédération des syndicats dentaires libéraux, explique : « Les remboursements méritent d’être revus et rééquilibrés. Les actes de prévention ou conservateurs, comme soigner une carie ou faire un détartrage, ne sont pas valorisés. C’est une situation intolérable et pour la profession et pour la population ». Les Dentistes reprochent le gel des tarifs de la sécurité sociale qui dure depuis vingt-cinq ans. Si les soins qui concernent des interventions plus lourdes telles que les prothèses ou les extractions sont si chers, « c’est parce que les chirurgiens-dentistes sont obligés de compenser », justifie Jean-Claude Vasseur.
Le praticien s’inquiète pour l’avenir : « Sur 50 étudiants en chirurgie-dentaire, on n’en retrouve que 20 dans le métier ». Il faut en moyenne 3 ans pour se faire sa patientèle et commencer à poser des prothèses ou faire des actes qui rapportent. « Mais pendant ces trois années où un jeune dentiste ne fait quasiment que du préventif ou du conservateur, s’il est mal remboursé, comment fait-il pour viabiliser son cabinet ? », s’agace-t-il.
Mais, même si le président de la FDSL de Champagne-Ardenne souligne les mêmes problèmes que la plupart de ses confrères, il précise que le syndicat qu’il représente n’a pas appelé à la mobilisation jusqu’à maintenant. « Les derniers mouvements que vous avez pu observer viennent de la CNSD. Nous ne sommes pas d’accord sur le fonctionnement. Sur le fond, nous posons le même regard sur nos difficultés alors pourquoi ont-ils signé la convention au mois de juillet avec les Caisses d’assurances maladie ? »
La CNSD Aube n’a pas souhaité s’exprimer…
Source : EST ECLAIR : http://www.lest-eclair.fr/accueil/les-dentistes-ont-peur-qu-on-devitalise-la-profession-ia0b0n183924