Sur cette période, la part de marché du médicament générique a représenté 59% en volume et 48% en valeur du répertoire des molécules génériquables (contre 30% en 2001).
Les médicaments génériques comptent, en janvier 2005, pour 14,3% des médicaments remboursables en volume (contre 13% en 2004), soit 350 millions de boîtes, et pour 8,1% en valeur (contre 7% en 2004), soit 1,7 milliard d’euros.
Dans un communiqué, le ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, et le secrétaire d’Etat à l’assurance maladie, Xavier Bertrand, “se félicitent de la progression de l’utilisation des médicaments génériques”.
Actuellement le taux de génériques représente une économie de 550 euros (en dépenses remboursées) par mois et par médecin généraliste. Avec une substitution maximale, une économie supplémentaire de 420 euros par mois et par médecin pourrait être réalisée, ce qui représenterait une économie potentielle globale de 300 millions d’euros supplémentaires, à répertoire constant.
Considérant que l’assurance maladie évalue à 700 millions d’euros le potentiel d’économies représenté par les molécules nouvellement génériquables entre 2005 et 2007, essentiellement avec les médicaments anti-cholestérol, cela représente une économie potentielle d’un milliard d’euros d’ici 2007, un montant “cohérent avec le plan de réforme de l’assurance maladie”, a déclaré Frédéric van Roekeghem, directeur général de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (Uncam).
“Dans six cas sur dix, le médicament générique a été utilisé quand il en existait un”, précise le communiqué diffusé par le ministère, ce qui correspond à un taux de générique de 62% pour les prescriptions des médecins généralistes. Cependant cette valeur moyenne recouvre des situations très variables. Ainsi, pour 10% des médecins, les médicaments délivrés sont des génériques dans plus de 79% des cas, tandis que le taux de génériques reste en deçà de 42% pour un autre groupe représentant 10% des praticiens, a souligné le directeur de l’Uncam.
Interrogé sur la faiblesse des prescriptions des médecins en dénomination commune internationale (DCI), Frédéric van Roekeghem a seulement estimé qu’elle se développait “encore relativement lentement”, qu’elle pourrait faire l’objet d’un enseignement plus systématique au cours des études de médecine, mais qu’il ne fallait “pas attendre la prescription en DCI pour faire développer le générique”.
Le directeur de l’Uncam a aussi mis en avant l’affaiblissement des “contraintes traditionnelles” qui freinaient l’essor du marché générique français. Il a cité l’amenuisement du “retard culturel” de la France par rapport aux génériques, en comparaison avec l’Allemagne, la fin de la concurrence des formes isomères grâce à une modification de la législation et le coût des médicaments dont le taux de substitution ne décolle pas, qui devrait être réduit par l’application de tarifs forfaitaires de responsabilité (TFR)./mj/mrJeudi 12 mai 2005 – Copyright © APM-Santé – Tous droits réservés