Les femmes sont en général plus sensibles aux odeurs et aux saveurs que les hommes. Après la ménopause, ce n’est plus aussi vrai, ont constaté des chercheurs de la Faculté de dentisterie de l’Université d’Ankara, en Turquie.
Ils ont mené une petite étude auprès de 20 femmes et 20 hommes, âgés de 60 ans en moyenne, dont les résultats sont publiés dans le British Dental Journal du 28 avril 2003. 35% des femmes interrogées ont affirmé avoir noté qu’elles percevaient moins bien les saveurs qu’avant leur ménopause.
Pour le vérifier, les chercheurs ont demandé aux volontaires de goûter des échantillons de quatre solutions, préparées dans des concentrations différentes : une de saccharose (goût sucré), une autre de chlorure de sodium (goût salé), une d’acide citrique (acide) et une dernière de chlorhydrate de quinine (amer). Résultat : pour le saccharose, les femmes avaient besoin d’une concentration plus élevée de produit pour détecter le goût.
En badigeonnant différentes zones de la bouche des volontaires, les chercheurs ont découvert que c’est principalement les récepteurs du goût situés au palais qui sont déficients – la plupart des récepteurs sont situés sur la langue, mais plusieurs se trouvent ailleurs dans la cavité buccale.
Cette altération du goût peut avoir une influence sur la santé des femmes : comme elles perçoivent moins bien le sucre, les femmes ont tendance à davantage en ajouter dans leurs aliments. 45% des femmes du groupe ont noté avoir changé leurs habitudes alimentaires après leur ménopause.
source cyberscience.ca 28/04/2003