Ivanoff et al.(1996) ont observé que les implants ayant un ancrage bicortical résistent beaucoup mieux à un couple de desserrage que les implants n’engageant qu’une seule corticale. Les auteurs ont mesuré les valeurs du couple de retrait de 72 implants placés dans des tibias de lapin et engageant une ou deux corticales. Les résultats ont donné des valeurs deux fois plus importantes à six semaines pour les implants ancrés bicorticalement par rapport à ceux n’engageant qu’une corticale. À 12 semaines, la résistance au couple de retrait est trois fois plus importante pour l’ancrage bicortical
Certains auteurs comme Chiapasco et al. (1997), Schnitman et al. (1997), pensent aussi que les implants mis en charge immédiatement doivent engager les deux corticales dans la région symphysaire afin d’assurer une stabilité supplémentaire.
Au contraire, l’étude menée par Romeo et al. (2002) sur la mise en fonction immédiate de quatre implants ITI placés dans la région intraforaminale, rapporte des taux de succès identiques et montre qu’un ancrage bicortical n’est pas nécessaire avec ce type d’implants.
Source “Implantodontie” Volume 14, Issue 2 , April-June 2005, Pages 71-80