Intérêt clinique du système Ankylos

On bénéficie pour les implants Ankylos d’un recul important. Utilisés depuis 1987, ils ont l’avantage de présenter un seul système pour toutes les indications. On peut les utiliser à la fois en technique enfouie ou non enfouie, à mise en charge immédiate ou retardée. C’est un système simple et fiable d’utilisation et de mise en place atraumatique qui assure une stabilité osseuse lors de la mise en charge, un succès clinique à long terme et une adaptation marginale reconnus.

Voici ses différentes caractéristiques :

1 la forme cylindro-conique à bout arrondie.
La forme cylindro-conique de l’implant est reconnue pour permettre une transmission des forces en charge la plus harmonieuses et non-traumatique possible, la partie cylindrique assurant la rétention au niveau cervical et la partie conique la transmission des forces à partir de toute la surface de l’implant et non seulement dans la partie terminale. L’extrémité arrondie parachève cette conduction harmonieuse des forces vers l’extrémité apicale. Dans le cas d’implant maxillaire, proche du sinus, le cône terminal arrondie entraîne un bombé du plancher du sinus au lieu de le fracturer

2 L’insertion axiales vissée
-Elle augmente la surface de l’implant et répartie les forces
-Le vissage manuel rend la fixation primaire contrôlable ce qui évite les effets négatifs d’un survissage : les problème d’ischémie ou de compression du nerf, (le dévissage est alors possible)

3 Le filetage

-Il est progressif ( de profondeur croissante vers l’apex) ce qui permet, d’augmenter la surface de l’implant, la répartition et la transmission des forces dans la zone apicale.
-Le forme du filetage est arciforme avec des angles ouverts ce qui évite une compression des cellules osseuses et une nécrose. la forme du filetage permet de conserver du sang entre l’implant et l’os.
En raison de la forme changeante du filetage, l’enfoncement de l’implant sous charge conduit à une déformation croissante de l’os jusque dans la région apicale. C’st à dire qu’il y a introduction croissante de force dans l’os spongieux apicalement plus volumineux.
Ceci peut être constaté sur des examens de tensions optiques tridimensionnelles par sollicitation verticale.
Le filetage spécial progressif assure donc un ancrage durable de l’implant sans changement notable de la situation osseuse.
Ainsi, il n’y a pas de surcharge locale de la couche corticale rigide. Ceci permet d’éviter dans une large mesure une résorption osseuse cervicale autour de l’implant qui serait imputable à la sollicitation.

4 Le système anti-rotationnel au niveau du pilier.

Un dispositif de sécurité pour contrer la rotation éventuelle de la restauration prothétique est assurée par des cannelures verticales placées sur le pilier.

5 le connecteur conique
La partie transgingivale est polie pour permettre une apposition directe de la muqueuse et limiter la colonisation bactérienne en augmentant également l’étanchéité. La forme conique de ce connecteur permet une apposition de tissus à distance de l’os grâce à la surface plane et donc, on est assuré que du tissus se reforme rapidement lors de la cicatrisation, autour du connecteur, réduisant les risque d’inflammation. En 1995 Ericsson et al ont démontré que la période de cicatrisation apparente présentait une concentration de tissus inflammatoire qui prédisposait à l’infiltration du joint implant/tissus gingivaux. La forme en évasement du connecteur réduirait donc les risques d’infection secondaire.

6 L’étanchéité et le blocage de la pièce d’interconnections conique
L’étanchéité à l’air et aux bactéries est assurée par le filetage de précision au niveau du pilier prothétique qui s’adapte par vissage à la pièce d’interconection conique de fixation assurant la liaison entre l’élément intra osseux et le pilier. L’interblocage des deux éléments de précision et la sécurité anti-rotationelle sont encore renforcés par une technique de conjonction thermomécanique. A cet effet le pilier est refroidi dans une chambre froide et à l’aide d’un spray. Après le vissage sur l’implant lui même à la température corporelle, le pilier se réchauffe. L’expansion thermique ainsi provoquée conduit à une nouvelle augmentation de la tension superficielle au niveau de la liaison conique.

7 Le taraudage manuel
Le taraudage se fait manuellement ce qui permet une mise en place douce et précise et rend la manœuvre plus aisée. L’accès ainsi que le respect de l’axe d’insertion s’en trouve facilité et la visibilité est augmentée. Les implants autotaraudants compriment les cellules et on tendance à chasser le sang. Les implants à taraudages mécaniques quant à eux ont tendance à chauffer l’implant et donc cela risque de léser l’os avec les risque de nécroses ultérieurs.

8 Une vis de fermeture transvissable permet la cicatrisation et la réépithélisiation à la foi osseuse (du “cratère”) et muqueuse au niveau du pilier dans le cas de la technique non enfouie.

9 Un grand choix de piliers est disponible (en diamètre, hauteur du sulcus et du pilier) alors qu’en contrepartie la liaison conique de l’élément intra osseux reste identique ce qui offre de nombreuses combinaisons et variantes pour les réhabilitations, prothétiques par rapport à la situation clinique.

10 La partie intra osseuse est en titane pur afin de respecter les principes de l’ostéo-intégration

Sources
-Cours Universitaires d’implantologie orale
-Documentation du fabriquant. (Friadent)