Impact de la dépression sur la parodontite

La dépression influence négativement le traitement des parodontites – 22/04/2002 – Des chercheurs de l’école dentaire de l’université de Caroline du sud (Chapel Hill, EU) ont trouvé lors d’une étude rétrospective, que les patients atteints de dépression guérissaient deux fois moins bien après un traitement pour une parodontite, que les autres. Ces résultats sont publiés dans la revue dentaire Journal of Periodontology.

«Beaucoup de facteurs peuvent être à l’origine d’une mauvaise réponse à un traitement pour une parodontite chez la personne déprimée», a tenu à souligner John Elter, dentiste épidémiologiste et principal auteur de l’étude.

D’autres études ont déjà traité de l’importance du moral sur la guérison, notamment en matière de chirurgie, mais il s’agit ici selon Kenneth Bueltman, président de l’académie américaine de parodontologie, «du premier rapport sur la dépression clinique et le pronostic de traitement des parodontites ».

Un total de 697 patients ont été suivis pour des examens dentaires entre 1996 et 1998. Tous avaient au moins trois lésions d’une profondeur minimum de 5 mm entre la gencive et les dents au commencement de l’étude qui a duré un an. Parmi eux, 85 ont été diagnostiqués pour une dépression.

Dans cette analyse, les auteurs ont trouvé une corrélation inversée entre l’état dépressif des personnes et le degré de guérison de leurs lésions, celles-ci étant d’autant plus importantes après traitement que les patients étaient dans un état dépressif (l’amélioration des lésions a été plus élevée d’un facteur 2 entre la population non dépressive et celle dépressive).

En conclusion, les auteurs pensent que la dépression clinique peut engendrer un effet négatif sur le traitement des parodontites et qu’il est par conséquent important de pouvoir détecter les symptômes dépressifs afin d’ajuster les traitements en matière de parodontites.

Source : J Periodontol 19 avril 2002;73:441-9