Certains pathogènes localisé au niveau de la gencive sont capables de traverser la barrière placentaire et d’infecter les membranes foetales, notent le Dr Nestor Lopez de l’Université du Chili, à Santiago et ses collègues.
Parmi 870 femmes souffrant de gingivite et dont le risque d’avoir un enfant prématuré ou de petit poids était faible, les scientifiques en ont désigné au hasard 290 qui n’ont pas reçu de traitement parodontal, alors que les 580 autres recevaient une thérapie consistant en un contrôle de la plaque dentaire, un détartrage et un bain de bouche quotidien avant la 28ème semaine de gestation, ainsi qu’une thérapie d’entretien “selon les besoins”.
L’incidence des naissances prématurées ou des faibles poids de naissance a été nettement moins élevée dans le groupe de traitement parodontal, par rapport à l’autre groupe (2,14% contre 6,71%), rapportent le Dr Lopez et ses collègues.
L’association significative entre la gingivite et la naissance prématurée reste importante après ajustement pour les facteurs de risque de naissance prématurée les plus importants, “ce qui suggère que la gengivite est un facteur de risque indépendant”, d’après les scientifiques.
Dans cette étude, le traitement parodontal chez les femmes souffrant de gingivites associées à leur grossesse a diminué le risque de naissance prématurée et de faible poids de naissance de 68%, ce qui conforte deux études d’interventions au cours desquelles ce type de traitement avait réduit l’incidence des naissances prématurées et des faibles poids de naissance de 71% à 84% chez des femmes enceintes atteintes de parodontites modérées à sévères, notent les auteurs./mrv
(Journal of Periodontology, novembre 2005, vol. 76, n°11-s, p. 2.144-2.153)