La littérature n’a pas encore validé l’utilisation de scanners intra-oraux (IOS) pour la prise d’empreinte d’implants sur l’arcade complète (FA). L’objectif de cette étude in vitro était donc d’évaluer et de comparer la justesse de 12 scanners intra-oraux différents pour la prise d’empreinte d’implants à arcade complète.
Cette étude a évalué et comparer la fidélité de 12 scanners intra-oraux (IOS) différents dans les empreintes d’implants à arcade complète (FA). Un modèle en pierre d’un maxillaire totalement édenté avec 6 analogues d’implants et des scanbodies (SBs) a été scanné avec un scanner de bureau et 12 IOS. Les résultats ont montré que le CS 3700® et l’ITERO ELEMENTS 5D® présentaient les meilleurs résultats en termes de justesse, suivis par l’i-500®, le TRIOS 3®, le CS 3600®, le PRIMESCAN®, le VIRTUO VIVO®, le RUNEYES®, l’EMERALD S®, l’EMERALD®, l’OMNICAM® et le DWIO®. Cette étude fournit des informations précieuses sur la précision des IOS pour les empreintes d’implants d’arcades complètes et peut aider à guider les décisions cliniques.
Les meilleurs résultats ont été obtenus par CS 3700® (erreur moyenne de 30,4 μm), suivi par ITERO ELEMENTS 5D® (31,4 μm), i-500® (32,2 μm), TRIOS 3® (36. 4 μm), CS 3600® (36,5 μm), PRIMESCAN® (38,4 μm), VIRTUO VIVO® (43,8 μm), RUNEYES® (44,4 μm), EMERALD S® (52,9 μm), EMERALD® (76,1 μm), OMNICAM® (79,6 μm) et DWIO® (98,4 μm). Avec la méthode nurbs/nurbs, les meilleurs résultats ont été obtenus par ITERO ELEMENTS 5D® (erreur moyenne de 16,1 μm), suivi par PRIMESCAN® (19,3 μm), TRIOS 3® (20,2 μm), i-500® (20. 8 μm), CS 3700® (21,9 μm), CS 3600® (24,4 μm), VIRTUO VIVO® (32,0 μm), RUNEYES® (33,9 μm), EMERALD S® (36,8 μm), OMNICAM® (47,0 μm), EMERALD® (51,9 μm) et DWIO® (69,9 μm). Des différences statistiquement significatives ont été constatées entre les SB. Les distances linéaires et croisées entre les OI (analyse locale de la justesse) ont confirmé les données issues de l’évaluation globale de la justesse.
Les meilleurs résultats individuels (moyenne ± SD) obtenus par chaque IOS avec la méthode nurbs/nurbs, en μm.
Distances transversales : erreur moyenne (IC 95%) et comparaison entre les différents scanners intra-oraux. Le chevauchement des flèches rouges entre les paires de scanners indique l’absence de différence statistiquement significative.
Cependant, les données présentées dans cette étude, qui font référence à la justesse intrinsèque des différents IOS analysés, doivent être prises avec précaution. L’IOS n’est pas le seul facteur qui intervient dans la détermination de la précision finale d’une empreinte optique : l’opérateur [34], le patient, les conditions de lumière et le SB sont également déterminants. L’opérateur est essentiel car différentes stratégies de numérisation et différents niveaux d’expérience peuvent déterminer des résultats différents, comme le rapporte la littérature. Dans la présente étude, tous les modèles ont été capturés par le même opérateur ayant de nombreuses années d’expérience dans le balayage intra-oral ; cependant, le choix de la stratégie de balayage peut avoir favorisé certains IOS par rapport à d’autres. À ce jour, malheureusement, on sait peu de choses sur les effets des différentes stratégies de balayage, car la littérature scientifique sur ce sujet est rare , et même les fabricants n’ont pas entièrement clarifié cet aspect. Le patient est tout aussi important. Les implants peuvent être insérés dans différentes positions, inclinaisons et profondeurs, et ces facteurs peuvent influencer positivement (ou négativement) la justesse finale du scan [35]. En ce qui concerne cet aspect, la littérature est également rare, et il est conseillé d’étudier plus en profondeur les effets de ces variables. Dans la présente étude, les SB étaient plutôt parallèles les uns aux autres, simulant une condition idéale avec des implants placés après une procédure de chirurgie guidée ; cette condition peut être considérée comme idéale mais n’est pas toujours rencontrée dans la pratique clinique. Les conditions de lumière sont un autre facteur de grande importance dans le balayage intraoral. Dans la présente étude in vitro, tous les scans ont été capturés dans le même environnement, dans des conditions de lumière contrôlées ; cependant, ces conditions sont très différentes de celles de la cavité orale, et la littérature doit certainement étudier plus en détail dans quelle mesure cela peut affecter la qualité des scans. Enfin, le SB joue un rôle fondamental, étant le dispositif de transfert de la position de l’implant. Les tolérances de fabrication peuvent entraîner des erreurs dans le transfert de la position de l’implant dans l’espace. Cela est particulièrement vrai pour les implants avec une connexion conique, où une tolérance minimale peut avoir des effets importants sur la position verticale de la fixation dans l’espace (c’est-à-dire l’axe z) par rapport à la bibliothèque. Les erreurs d’assemblage (dans le cas de SB composés de deux parties assemblées), ainsi qu’un vissage incongru , peuvent représenter d’autres sources d’erreur. Enfin, la forme et le matériau des SB sont importants car ils influencent respectivement le comportement de l’algorithme de superposition de la CAO et l’absorption ou la réflexion de la lumière.
Trueness of 12 intraoral scanners in the full-arch implant impression: a comparative in vitro study Francesco Guido Mangano1* , Oleg Admakin1 , Matteo Bonacina2 , Henriette Lerner3 , Vygandas Rutkunas4 and Carlo Mangano