Il s’agit d’un progrès scientifique réel, insiste le quotidien, car pour supporter les implants il faut avoir des os très solides. Or, cerise sur le gâteau de la nouvelle méthode, les cellules intégrées produiront également de l’os et renforceront ainsi la mâchoire. Cette découverte concerne tout le monde : en effet, à l’âge de 50 ans, le Britannique moyen aura perdu 12 dents sur 32.
Selon Y. Bailliez de l’université d’Odontologie de Lilles “La régénération est un vieux rêve, celui du Phénix, un mythe, celui de Prométhée, une constatation amusante, celle de l’axolotl dont la patte repousse quand elle est coupée. Ce rêve de jeunesse renouvelée ou de réparation à l’identique d’un organe lésé, ce rêve semble désormais accessible, même si l’on mesure encore les difficultés qui se dressent devant nous. La manipulation des cellules souches, le guidage de leur différenciation dans un sens odontoblastique et la production de dentine, certes très difficiles deviennent possibles mais
la restauration ad integrum qui nécessite l’établissement d’un blastème de régénération après dédifférenciation du site de réparation et la mise en place d’un patron morphogénétique
paraissent encore faire partie du mythe.”
Courrier international – 3 mai 2004
Cellules souches et régénération »
Y. Bailliez
UFR Odontologie Lille
Département Sciences Biologiques