Etiologie de l’halitose

D’après un article paru dans ProphylaxieInflos (n°2 2008 -1 /2009). (Prof Dr Andréas Filippi, Centre hospitalier universitaire d’odontologie. Bêle, Suisse), l’idée que la mauvaise haleine provient d’une maladie digestive est malheureusement très répandue à la fois chez les médecins et les patients. Cette hypothèse en tête, les patients qui souffrent d’halitose cherchent d’abord à passer une gastroscopie, avant d’aller consulter un dentiste. De nombreuses études montrent que dans 85 à 90% des cas, c’est la dégradation bactérienne des substances organiques présentes dans la cavité buccale qui est à l’origine de l’halitose, et par conséquent, que la bouche est, de loin, le siège le plus fréquent d’une mauvaise haleine. Les composés volatils malodorants mentionnés précédemment se développent dans la bouche suite au métabolisme de bactéries anaérobies gram négatives.
La plupart des bactéries (60 à 80%) présentes dans la cavité buccale chez l’homme se trouve sur la surface de la langue: unique épithélium de la cavité buccale possédant une micro et une macro surface grâce à ses papilles plus ou moins grandes, qui s’avèrent être de véritables nids où les bactéries anaérobies peuvent se réfugier à l’abri de l’oxygène. Par conséquent, le dos de la langue ainsi que l’enduit lingual sont de loin les causes les plus fréquentes de l’halitose. Le lien entre enduit lingual et halitose a pu être démontré dans plusieurs études. Les patients présentant un enduit lingual ont une densité bactérienne par unité de surface jusqu’à 25 fois plus élevée sur la langue. Certaines anomalies de la surface de la langue, comme la langue villeu-se, agrandissent la surface linguale et sont considérées comme des cofacteurs connus. Les autres origines buccales de l’halitose sont, citées dans un ordre décroissant de fréquence: parodontite (à partir d’une profondeur de poche de 4 mm et en fonction du nombre de dents touchées), caries ouvertes et/ou mauvaise hygiène dentaire, infections locales (candidose, périco-ronarite, gingivite, périimplantite) et mauvais entretien d’une prothèse dentaire amovible. L’origine buccale de l’halitose est aggravée par un certain nombre de cofacteurs. Le cofacteur le plus important est la diminution du flux salivaire, qui doit être mesurée lors des consultations professionnelles et être reconnue en tant que tel. D’autres cofacteurs connus sont le stress, le tabagisme, la forte consommation de café, la respiration buccale ou un déséquilibre alimentaire. D’autres cofacteurs viennent d’être récemment mis en évidence: les contacts ouverts proximaux ou coronaires, les piercings de la langue, la consommation d’alcool, l’indice de masse corporelle, la consommation de viande, ainsi que la quantité d’eau consommée par jour.
Les origines non buccales les plus fréquentes de l’halitose sont à chercher du côté de l’oto-rhino-laryn-gologie (ORL). Elles représentent environ 5 à 8% de toutes les causes d’halitose. Parmi celles-ci, l’amygdalite (2/3 des cas) et la sinusite (environ 1/5) sont les plus fréquentes. Les causes gastro-intestinales de l’halitose sont proportionnellement rares (inférieur à 0,1%). Généralement, l’estomac et le tube digestif sont fermés par des muscles suffisamment puissants, qu’ils ne peuvent être considérés comme des causes d’une halitose que chez les patients atteints d’un relâchement du cardia, de reflux gastro-њsophagien ou de diverticules dans le tractus gastro-intestinal.

L’idée que la mauvaise haleine provient d’une maladie digestive est malheureusement très répandue à la fois chez les médecins et les patients. Cette hypothèse en tête, les patients qui souffrent d’halitose cherchent d’abord à passer une gastroscopie, avant d’aller consulter un dentiste. De nombreuses études montrent que dans 85 à 90% des cas, c’est la dégradation bactérienne des substances organiques présentes dans la cavité buccale qui est à l’origine de l’halitose, et par conséquent, que la bouche est, de loin, le siège le plus fréquent d’une mauvaise haleine. Les composés volatils malodorants mentionnés précédemment se développent dans la bouche suite au métabolisme de bactéries anaérobies gram négatives.
La plupart des bactéries (60 à 80%) présentes dans la cavité buccale chez l’homme se trouve sur la surface de la langue: unique épithélium de la cavité buccale possédant une micro et une macro surface grâce à ses papilles plus ou moins grandes, qui s’avèrent être de véritables nids où les bactéries anaérobies peuvent se réfugier à l’abri de l’oxygène. Par conséquent, le dos de la langue ainsi que l’enduit lingual sont de loin les causes les plus fréquentes de l’halitose. Le lien entre enduit lingual et halitose a pu être démontré dans plusieurs études. Les patients présentant un enduit lingual ont une densité bactérienne par unité de surface jusqu’à 25 fois plus élevée sur la langue. Certaines anomalies de la surface de la langue, comme la langue villeu-se, agrandissent la surface linguale et sont considérées comme des cofacteurs connus. Les autres origines buccales de l’halitose sont, citées dans un ordre décroissant de fréquence: parodontite (à partir d’une profondeur de poche de 4 mm et en fonction du nombre de dents touchées), caries ouvertes et/ou mauvaise hygiène dentaire, infections locales (candidose, périco-ronarite, gingivite, périimplantite) et mauvais entretien d’une prothèse dentaire amovible. L’origine buccale de l’halitose est aggravée par un certain nombre de cofacteurs. Le cofacteur le plus important est la diminution du flux salivaire, qui doit être mesurée lors des consultations professionnelles et être reconnue en tant que tel. D’autres cofacteurs connus sont le stress, le tabagisme, la forte consommation de café, la respiration buccale ou un déséquilibre alimentaire. D’autres cofacteurs viennent d’être récemment mis en évidence: les contacts ouverts proximaux ou coronaires, les piercings de la langue, la consommation d’alcool, l’indice de masse corporelle, la consommation de viande, ainsi que la quantité d’eau consommée par jour.
Les origines non buccales les plus fréquentes de l’halitose sont à chercher du côté de l’oto-rhino-laryn-gologie (ORL). Elles représentent environ 5 à 8% de toutes les causes d’halitose. Parmi celles-ci, l’amygdalite (2/3 des cas) et la sinusite (environ 1/5) sont les plus fréquentes. Les causes gastro-intestinales de l’halitose sont proportionnellement rares (inférieur à 0,1%). Généralement, l’estomac et le tube digestif sont fermés par des muscles suffisamment puissants, qu’ils ne peuvent être
considérés comme des causes d’une halitose que chez les patients atteints d’un relâchement du cardia, de reflux gastro-њsophagien ou de diverticules dans le tractus gastro-intestinal.