L’étude in vitro avait pour but de déterminer l’effet de l’ozone sur des microorganismes parodontopathogènes. L’ozone a été appliqué pendant 6 s et 2 fois 24 s (correspondant à 0,56 mg et à 2 × 2,24 mg d’ozone) sur 23 espèces parodonto-pathogènes, principalement anaérobies.
Le test par technique de diffusion en gélose a été utilisé comme méthode dite de “screening”. L’activité cytolytique a alors été évaluée dans un environnement serum free et dans un environnement de sérum inactivé à 25 % v/v. Ensuite, l’effet de l’ozone sur l’activité bactéricide du sérum natif a été analysé sur des souches de Fusobacterium nucleatum, de Porphyromonas gingivalis et d’Aggregatibacter actinomycetemcomitans. Le test par technique de diffusion en gélose a montré une haute efficacité de l’ozone contre les microorganismes, particulièrement les Porphyromonas gingivalis.
Ce résultat a été confirmé par les tests cytolytiques ; la plupart des souches à concentration de
105 UFC/mL a été complètement éliminée après deux applications d’ozone d’une durée de
18 secondes. Seules quatre des six espèces potentiellement “supercontaminées” (Staphylococcus aureus, Enterococcus faecalis, Enterobacter cloacae, Candida albicans) ont en partie survécu.
L’addition de sérum inactivé par la chaleur a réduit le taux cytolytique de l’ozone de 78 % après une exposition de 6 secondes et de 47 % après deux expositions de 18 secondes ; aucune souche n’a été complètement supprimée après application de l’ozone.
L’effet bactéricide du sérum natif a été amélioré après l’application de l’ozone ; aucun effet n’était visible sur la souche de A. actinomycetemcomitans, qui s’est révélée être complètement résistante à l’action bactéricide du sérum.
En conclusion, (a) l’ozone a une activité antibactérienne forte contre les microorganismes parodontopathogènes putatifs et (b) l’effet bactéricide est réduit en présence de sérum. L’ozone peut être utile en application complémentaire au traitement mécanique de patients souffrant de parodontite.
Une étude in vitro Sigrun Eick, Marius Tigan et Anton Sculean (Université de Berne)
Publication : Clinical Oral Investigations, Online First™, 3 Février 2011
Lien publication www.springerlink.com/content/?Author=Sigrun+Eick