L’échéc de l’ostéointégration et la perte précoce des implants dentaires qu’il entraîne peut avoir plusieurs origines. Les auteurs ont proposé d’évaluer, d’une part, la fréquence des pertes précoces d’implant et, d’autre part, de déterminer les facteurs de risque les plus significatifs. L’étude a été menée sur 169 patients sur lesquels ont été posés 399 implants, elle s’est déroulée sur une période de quatre ans. Différents paramètres ont été évalués concernant le patient (âge, sexe, contexte médical), le contexte anatomique (site implantaire, qualité de l’os, hauteur de gencive kératinisée), les caractéristiques de l’implant (longueur et diamètre) et la technique opératoire (durée, matériau de comblement, type de sutures, éventuelles complications).
Dans cette étude, les auteurs ont constaté la perte de 15 implants, soit un taux d’échec de 4 % sur les quatre premières années.
Les auteurs ont montré que les facteurs de risque les plus significatifs sont :
– la présence d’une hauteur de gencive attachée inférieure ou égale à 2 mm au niveau du site implantaire,
– l’utilisation de fils de suture à base de polyglactine 910, fil résorbable et synthétique,
– la mise en place d’implants de diamètre inférieur à 3,5 mm. Bien d’autres facteurs de risque tels que la consommation de tabac, certaines pathoiogies comme le diabète ou encore l’état endodontique et parodontal des dents adjacentes sont évoqués dans la littérature.
Source : revue de presse de Françoise Tilotta maître de conférence des Universités dans CDF 1537 -1538 19 -26 juillet 2012
Early dental implant failure : risk factors Baqain ZH. Moqbel WY Sawair FA
British Journal of Oral and Maxillofacial Surgery 2012 ; 50:239-43.