Rantanen et coll. (1972) ont étudié des patients traités dans un cabinet privé spécialisé et dans deux écoles dentaires en Finlande. Les périodes d’observation étaient de 1 à 6 ans, et il s’agissait de conceptions différentes de châssis métalliques. Les PAP avec des attachements offraient de meilleurs résultats que les autres conceptions.
Vermeulen (1984) a mené des études longitudinales sur des patients porteurs de PAP, traités dans une école dentaire, avec des prothèses partielles en résine, avec des prothèses partielles ayant un châssis métallique et des crochets, et avec des PAP à attachements. La durée de vie moyenne des prothèses partielles en résine était de 3 ans, d’environ 10 ans pour les prothèses partielles ayant un châssis métallique et des crochets, et de 8 ans pour les PAP à attachements. Dans l’étude de Rantanen et coll. (1972), 72 % des attachements étaient extracoronaires, parmi lesquels 42 % étaient non rigides. Dans l’étude de Vermeulen, il y avait 183 PAP avec attachements, dont 40 % étaient des attachements boules. Durant la première année, Rantanen et coll. (1972) ont noté une fracture des attachements dans 34 % des prothèses, alors que Vermeulen (1984) a relevé des problèmes techniques dans environ 50 % des prothèses avec attachement. Du fait que l’étude de Rantanen et coll. (1972) ainsi que celle de Vermeulen (1984) portaient sur différents types d’attachements, il est difficile d’en tirer des conclusions plus précises.
La PAP avec attachements est une prothèse très utilisée, et on a besoin d’études longitudinales. On pourrait avoir plus de précisions sur les aspects techniques si les éléments suivants étaient, dans la mesure du possible, standardisés : type d’attachement, prothèses amovibles, et prothèses fixées. Ôwall ( 1991 ) avait fait un effort dans ce sens. Son élude portait sur 49 patients, traités par le même praticien, et par des prothèses amovibles ayant le même type d’attachement de précision rigide. Les attachements utilisés étaient les attachements en T de McCollum. Il y avait 35 femmes et 14 hommes, ayant en moyenne 65 ans au début du traitement. Trente-neuf maxillaires et 14 mandibules ont été traités. La période d’observation s’étalait entre 2 mois et 25 ans. Dix-sept prothèses sur 53 (32,1 %) n’ont pas pu être étudiées, car les patients ont déménagé ou sont décédés. Les durées de vie des prothèses ont été calculées : 5 ans — 83,3 % ; 10 ans — 68,6 % ; 15 ans — 67,3 %. La durée de vie moyenne était d’environ 20 ans. Dans l’étude de Vermeulen ( 1984), la durée de vie moyenne avec ce type de prothèses réalisées à l’école dentaire était de 8 ans.
Très peu d’études ont été publiées sur les résultats cliniques obtenus avec des PAP ayant des attachements de précision. Les données qu’a présentées Ôwall (1991) s’inscrivent dans un traitement le plus standardisé possible mais comme l’auteur lui même le souligne, il serait nécessaire de davantage d’étude réalisées par d’autres praticiens.
Source “Prothèse dentaire principe et stratégie thérapeutique” (Ed Masson)