A 6h, une centaine de militaires, agissant dans le cadre d’une commission rogatoire d’un magistrat des Hauts-de-Seine, ont investi un hôtel meublé de la rue des Batignolles. Les forces de l’ordre ont interpellé 23 suspects de nationalité syrienne, âgés de 30 à 40 ans.
Porteurs de valises contenant des roulettes de dentiste reliées à une batterie ainsi que du matériel
d’anesthésie, ces clandestins, aussi appelés «dentistes à la valise», arrachaient les dents et soignaient les caries pour un tarif quatre fois inférieur à celui d’un dentiste officiel.
Les clients étaient essentiellement issus de milieux socialement défavorisés: ils ne disposaient pas
de mutuelle et ne pouvaient pas régler le montant des honoraires habituels.
Les gendarmes ont mis au jour cette filière grâce à une plainte déposée par un homme ayant eu la
mâchoire infectée lors d’une intervention clandestine remontant au début de l’année 2000 dans les Hauts-de-Seine.
Les investigations des gendarmes, menées pendant trois ans, montrent que la filière des faux dentistes syriens était importante: une cinquantaine de valises ont été saisies au cours des perquisitions menées mercredi.
Les 23 suspects ont pour leur part été placés en garde à vue dans les Hauts-de-Seine. AP