Une passerelle hors numerus clausus dès l’an prochain
Dans le cadre de la loi Fioraso, deux passerelles, l’une sortante, l’autre entrante, seront expérimentées. La première est destinée à réorienter rapidement les étudiants en Paces qui décrochent. La seconde permettra à des étudiants d’accéder à des études en santé par un système d’équivalence.
L’année universitaire prochaine verra le lancement de deux nouvelles passerelles issues de la loi Fioraso dans quatre disciplines, dont l’odontologie. La première passerelle est dite «sortante», c’est-à-dire permettant de se réorienter rapidement en cours de Paces, et l’autre «entrante», c’est-à-dire permettant de suivre des études odontologiques, médicales, pharmaceutiques ou maïeutiques via un système d’équivalence sans passer par le concours de la Paces.
La première de ces passerelles, dite donc «sor-tante», et qui permet une réorientation précoce a été créée pour éviter aux étudiants de Paces en voie de décrochage de perdre une année universitaire complète. On sait en effet que le concours très sélectif de la Paces «recale» chaque année 85 % des candidats aux études médicales et de santé, dont une forte majorité décroche dès le premier trimestre.
En pratique, une série d’évaluations sera orga-nisée au plus tôt huit se¬maines après le début des études, soit entre la fin octobre et la mi-novembre sur les matières ensei¬gnées depuis la rentrée. Ce test permettra aux étu-diants de mesurer leurs chances de réussite au concours. Les 15 % d’étudiants les plus mal classés à ces évaluations seront obligatoirement orientés vers d’autres filières. En d’autres termes, ces étudiants devront quitter la Paces, ce qui constitue un premier écrémage. Les 15 % d’étudiants suivants se verront quant à eux proposer une réorientation, mais qui restera fa¬cultative. À noter que ce système de réorientation ne sera ouvert que dans le cadre de l’université ou de la communauté d’universités et d’établissements d’origine où l’étudiant s’est inscrit à la Paces.
La seconde passerelle, cette fois-ci entrante, sera également testée à partir de l’année universitaire prochaine. Elle crée la possibilité d’une admission en deuxième ou troisième année d’études pour les étudiants ayant effectué une à trois années d’un premier cycle universitaire « adapté » conduisant à un diplôme national de licence en lien avec la santé.
Source : La Lettre Mai 2014