Des hormones issues de la pulpe dentaire

Les glandes de sécrétion interne ne sont pas les seules à synthétiser des hormones. Un collaborateur de l’Université d’Etat de Tchouvachie (Russie), A. Moskovski, a découvert des cellules neuroendocrines dans la pulpe dentaire, dont le nombre varie selon que la dent est saine ou malade, rapporte le site inauka.ru.

Les substances biologiquement actives établissent une communication entre cellules et organes voisins. Elles y parviennent en se déplaçant dans les tissus entre les cellules, ou grâce au flux sanguin. C’est la raison pour laquelle il n’est guère étonnant que certaines cellules de la pulpe – qui constitue le tissu mou interne de la dent, et dans lequel se trouvent les nerfs et les vaisseaux sanguins – sécrètent aussi des substances biologiquement actives.

La pulpe est composée de cellules de tissu conjonctif, de fibroblastes et d’endothéliocytes. Les cellules neuroendocrines s’en distinguent par leur taille plus importante, leur forme incorrecte et la présence dans leur cytoplasme de mottes d’un rouge-marron, qui renferment fréquemment le noyau. Ce sont ces mottes qui constituent des substances biologiquement actives.

Dans une pulpe saine, on dénombre peu de cellules neuroendocrines, mais en cas de carie, de pulpite aiguë ou de parodontite, leur nombre s’accroît. Plus le mal se situe en profondeur, et plus ces cellules sont nombreuses et s’accumulent à proximité du foyer infectieux. Quel est leur rôle ?

Selon A. Moskovski, les cellules neuroendocrines de la pulpe reçoivent les informations du milieu extérieur de l’organisme et y réagissent en sécrétant des hormones peptides. Par conséquent, ce sont elles qui régulent la microcirculation du sang, le métabolisme, la division des cellules du tissu conjonctif et l’activité des cellules immunocompétentes. Ce sont elles aussi qui peuvent réguler les processus inflammatoires en cas de caries ou de pulpites.


source http://fr.rian.ru, agence russe d’information internationale