Deux syndicats de dentistes, l’UJCD et la CNSD, négocient depuis plusieurs semaines avec l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (Uncam) un protocole d’accord destiné à revaloriser, à partir de mai, les soins conservateurs (soins des caries, extractions) pour un montant d’environ 300 M d’euros.
Sur le fond, ce texte est finalisé, mais un différend portant sur la représentativité de chacun des syndicats empêche d’aboutir à un accord.
“Notre appréciation est négative car le protocole d’accord ne comprend pas d’objectif global de dépenses, et notamment ne prévoit pas d’efforts de modération de la part des dentistes sur les dépenses de prothèses, au coût dissuasif pour un certain nombre de patients”, a déclaré M. Laxalt.
En revanche, “les complémentaires santé sont d’accord pour que les honoraires des soins conservateurs soient revalorisés”, a-t-il poursuivi.
“En toute logique, si on favorise les soins conservateurs, cela devrait faire diminuer la nécessité de prothèses, et donc il serait logique que la dépense de ces dernières diminuent”, a-t-il expliqué.
Il a aussi regretté que l’Unocam, instance créée par la réforme de l’assurance maladie notamment pour participer aux négociations avec les professions de santé, “n’ait pas été associée aux discussions”.
Les complémentaires couvrent pourtant “un tiers des dépenses” de soins dentaires, à part égale avec celles assumées par l’assurance maladie obligatoire et celles payées directement par ménages, a rapppelé M. Laxalt.
L’Unocam est composée de la Mutualité française (mutuelles), de la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA) et du Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP).
