Au total, 14 lacunes principales ont été définies;
celles-ci ont été classées selon qu’elles étaient liée
1. La prévalence a été sous-estimée, en particulier chez les jeunes adultes. Environ 70 % des répondants ont indiqué que la plupart de leurs patients souffrant d’hypersensibilité dentinaire avaient entre 35 et 50 ans. Or, une recherche indépendante auprès d’un échantillon représentatif de la population canadienne de 683 adultes (menée par The Chapman Group Limited) a révélé que la prévalence des dents sensibles était d’environ 30 % chez les adultes de 18 à 64 ans (soit 28 % chez les 18–24 ans, 22 % chez les 25–34 ans, 30 % chez les 36–49 ans et 30 % chez les 50–64 ans).
2. Le dépistage n’est pas fait de routine, sauf chez les patients qui le demandent.
3. Moins de la moitié des répondants ont eu recours à un diagnostic différentiel, même si l’hypersensibilité dentinaire est, par définition1, un diagnostic d’exclusion.
4. Bon nombre des répondants (64 % des dentistes et 77 % des hygiénistes) ont indiqué le bruxisme et la malocclusion comme étant des éléments déclencheurs de l’hypersensibilité dentinaire, même si aucun de ces 2 facteurs n’a été défini comme un facteur causal majeur.
5. Seulement 7 % des dentistes et 5 % des hygiénistes ont indiqué, à juste titre, que l’érosion était une cause primaire de l’hypersensibilité dentinaire. À l’inverse, 60 % des répondants ont indiqué, à tort, que la récession gingivale était la cause la plus fréquente de l’hypersensibilité dentinaire (il s’agit plutôt d’un facteur de prédisposition).
6. Dix-sept pour cent des dentistes et 48 % des hygiénistes ont été incapables de définir la théorie acceptée de l’hypersensibilité dentinaire (c.-à-d., la théorie hydrodynamique5).
7. Quatre-vingt-cinq pour cent des dentistes et 94 % des hygiénistes ont indiqué, à tort, que l’abrasion par le brossage
des dents était une cause de l’exposition continue des tubules, même si le brossage – avec ou sans dentifrice – n’a pas d’effet
significatif sur l’exposition des tubules *
8. Environ 50 % des répondants ont déclaré manquer de confiance en ce qui a trait au traitement de la douleur chez
leurs patients.
9. Seulement 50 % des répondants ont dit avoir tenté de modifier les facteurs de prédisposition.
10. Cinquante pour cent des dentistes et 73 % des hygiénistes ont indiqué, à tort, que les composés fluorurés
étaient les principaux ingrédients des dentifrices utilisés pour soulager la sensibilité des dents – en vérité, c’est le nitrate de
potassium.
11. Seulement 10 % des répondants savaient que les dentifrices pour dents sensibles bloquent la transmission de la
douleur en empêchant la repolarisation dans le nerf. Le reste (90 %) ont répondu que l’action principale de ces dentifrices
était d’obturer les tubules. Le nitrate de potassium bloque la transmission de la douleur, alors que le chlorure de strontium
– beaucoup moins répandu – obture les tubules.
12. Bien qu’un bon nombre de dentifrices pour dents sensibles offrent d’autres avantages secondaires et conviennent à un
usage quotidien, des malentendus persistent. À titre d’exemple, 49 % des dentistes et 40 % des hygiénistes ne croyaient
pas que les dentifrices pour dents sensibles étaient aussi efficaces pour prévenir la carie, même si la plupart contiennent du fluorure.
13. Trente-neuf pour cent des répondants ont recommandé une application locale (tamponnement) des dentifrices pour
dents sensibles, malgré l’absence de données quant à l’efficacité de cette méthode.
14. Alors que la plupart des dentistes (56 %) et des hygiénistes (68 %) croient que les dentifrices pour dents sensibles
sont efficaces pour prévenir l’hypersensibilité dentinaire, 31 % des dentistes et 16 % des hygiénistes ne croient pas que ces
dentifrices soulagent l’hypersensibilité dentinaire.
*
14. Addy M, Griffiths G, Drummer P, Kingdom A, Shaw WC. The
distribution of plaque and gingivitis and the influence of toothbrushing
hand in a group of South Wales 11–12 year-old school children. J Clin
Periodontol 1987; 14(10):564–72.
15. Absi EG, Addy M, Adams D. Dentine hypersensitivity — the effect
of toothbrushing and dietary compounds on dentine in vitro: an SEM
study. J Oral Rehabil 1992; 19(1):101–10
Source : Conseil consultatif canadien sur l’hypersensibilité dentinaire