Il va de soi qu´une enquête administrative qui juge que près d´un tiers des traitements menés a leur fin sont un échec, ne fait pas plaisir. Encore qu´aient été mis de côté les traitements interrompus, par l´absence de motivation des patients ou par l´absence d´hygiène, le bilan exposé par les caisses est affligeant. Mais il faudrait regarder de plus près les critères de jugement, mettant en avant les six causes considérées comme caractéristiques de la faillite, chacune impliquant « administrativement » l´échec.
Parmi celles-ci, l´absence de contention en est une ; est-elle vraiment imputable entièrement au thérapeute ? Il y a une vraie lassitude au bout des semestres de contrainte. Il n´est pas dit auquel des deux partenaires est imputable cette absence. Mais les éléments du référentiel utilisé sont vraiment disparates et la lecture dépassionnée du rapport (1), même pour un observateur non impliqué, sent l´acrimonie administrative et manifeste une ignorance de la disparité des situations. Reste qu´un vrai débat dépassionné serait nécessaire pour évaluer le bien fondé des choix des traitements et de leur cohésion
source: egora.fr
Haïm et Boury in CDF 16/02/06
Dr Alain Chanderot
