1°) La loi disfonctionelle unilatérale
C’est le phénomène selon lequel, quelque soit la cause qui empêche la mastication bilatérale , elle peut produire à la longue cette même lésion.
ce principe rejoint le phénomène décrit par la loi de la diagonale de Thielemann. Selon cette loi, “l’inflammation répétée d’un capuchon muqueux d’une dent de sagesse inférieure crée une lésion parodontale de l’incisive latérale supérieure opposée, par égression et traumatisme occlusal de cette incisive.” En d’autre termes, la cause d’origine (l’inflammation du capuchon muqueux de la dent de sagesse empêche la mastication de son côté, la douleur sera telle lors d’une éventuelle occlusion que le patient continuera à mastiquer du côté opposé atteint par le traumatisme occlusal, ce qui ne fera qu’aggraver ce dernier.
Il existe bien sur d’autre cause susceptible d’entraîner cette mastication unilatérale aggravante.
-une carie
-une prothèse inadéquate
-une obturation déficiente
2°) le mouvement fonctionnel des incisives
Physiologiquement, lors de la mastication :
– les incisives inférieures glissent sur les faces linguales des incisives supérieures dans un trajet oblique en bas et en avant d’un côté ou de l’autre suivant qu’elles agissent en travail ou en balance mais toujours sans perte de contact ou surcharge.
Par contre en vertu de l’origine embryologique unique du bloc incisif, il a été démontré qu’une mastication unilatérale provoquait une réponse de l’ensemble du bloc incisif provoquant ainsi leur égression avec en plus une poussé en fin de cycle de mastication de ‘incisive supérieure latéral par son antagoniste inférieure.
3°) Les canines :
Ce sont les dents les plus puissantes du système dans le sens ou :
-elles guident la trajectoire mandibulaire lors du travail
-elles restent libres de tout contact lors de la balance
Selon Planas “la canine ne sert donc ni pour la désocclusion ni pour exercer une quelconque protection mais bien au contraire pour guider les mouvements fonctionnels de latéralité mandibulaire et surtout ceux se rapportant au mouvement de Bennett* et ceux matérialisés par les AFMP
4°) Conséquences cliniques
Une mastication unilatérale par exemple gauche, du à une prothèse inadaptée provoque
-On peut observer que sur l’incisive du côté opposé une lésion parodontale d’étiologie traumatique ce qui entraîne un diasthème.
-On peut aussi observer une égression du bloc incisif
De la même manière en cas de mastication unilatérale gauche pour x ou y raison, une lésion parodontale peut apparaître au niveau de l’incisive supérieure droite, sur le côté non travaillant (loi disfonctionelle)
La thérapeutique doit consister en :
-un meulage sélectif de la prothèse ou des dents provoquant la disfonction ce qui rééquilibre les AFMP
IV MISE EN PLACE DU PLAN D’OCCLUSION
1°) La transmission des forces au parodonte
Selon Planas ”l’équilibre occlusal dépend fondamentalement de la situation du plan occlusal et de sa courbure” (4ème et 5ème loi de Hanau”)
La transmission des forces se fait par l’intermédiaire des faces occlusales sur l’ensemble des éléments anatomique dents ligaments alvéolaire os alvéolaire os basal le tout formant une unité biologique indissociable (la disparition de l’un de ces éléments entraîne la disparition de l’autre). C’est ainsi que, cette transmission d’énergie restant dans les limites biologiquement et physiologiquement acceptable, il est possible, selon Planas par l’effet de stimulation sur le parodonte, de provoquer des expansion maxillo-mandibulaire de 10mm et plus durables. Ce fait est par la plupart des orthodontistes pour la bonne et simple raison que les traitements qu’ils emploient oublient les mouvements de latéralité mandibulaire et par conséquent négligent l’excitation initiale des A.T.M. “Non seulement” précise Planas” ils suppriment l’excitation du système dans son point le plus important, mais encore ils bloquent la réception des stimuli au niveau des dents, qui devraient être libre durant la mastication et qui en fait son bloqués par les bagues, les arcs et autres appareillages. Les réponses de développement n’existent pas et ne peuvent exister”. Des extractions étant bien souvent avec ces méthodes la seule façon de résoudre les problèmes esthétiques.
2°) le “circuit de développement” de Planas
La structure de l’os alvéolaire mandibulaire est beaucoup plus compacte et donc plus résistante que celle des maxillaire. Ce qui signifie que les maxillaires et de la région incisive supérieure ont besoin de du stimulus et du frottement occlusal mandibulaire pour s’élargir et avancer. La mandibule quant à elle est stimulé pour son développement par la stimulation au niveau de la partie articulaire des ATM. Tout ceci forme le “circuit de développement.”
En cas de mastication unilatérale, comme la mandibule est plus dense et plus résistante que le maxillaire, elle enfoncera progressivement celui ci de la canine jusqu’à la dernière molaire.
Ainsi, , le plan occlusal s’élèvera du côté travaillant et simultanément,( le contact étant perdu avec les antagonistes…) on aura égression des dents supérieures du côté ou le plan occlusal s’élève. Parallèlement de l’autre côté (du coté travaillant), la légère surcharge occlusale occasionnée, provoque une avancée du maxillaire du à la stimulation osseuse plus importante. Ce phénomène est donc une des cause qui provoque la distocclusion mandibulaire unilatérale (la denture du coté balançant se maintient généralement en normocclusion). De face on peut observer une déviation de la ligne médiane du côté mastiquant.
En résumé le plan occlusal se met en place de la façon suivante :
“Du coté travaillant, le plan occlusal tend à s’élever dans sa partie antérieure , alors qu’il tend à descendre dans la même zone du côté balançant.” L’alternance de ces mouvements successifs de bascules aboutit normalement à une situation d’équilibre.
* Mouvement de Bennett
Déplacement transversal en dehors, en haut et en arrière du condyle pivotant lors d’un mouvement de diduction. En cinématique fonctionnelle des condyles il correspond, avec un sens inverse et une orientation plus postérieure et plus supérieure, à la phase d’entrée de cycle de mastication. Selon Gérard DUMINIL et Bernard MANTOUT, le mouvement de Bennett est le déplacement transversal du condyle pivotant lors de la diduction mandibulaire. Du côté non travaillant, le condyle est appelé orbitant ; il décrit une trajectoire ample (supérieure à 10 mm) caractérisée, en phase d’excursion, par une translation en avant, en bas et en dedans.