SOURCE AFP : Une étude, réalisée entre 1970 et 2006 par l’Association dentaire israélienne et citée par le quotidien Haaretz, fait apparaître une hausse très importante de tumeurs malignes affectant les glandes parotides situées sous l’oreille, près de l’endroit utilisé pour téléphoner.
“Entre 1980 et 2002, le nombre de cancers de la parotide est resté stables à 25 par an, alors que ce chiffre est passé à 75 durant les cinq années suivantes”, a indiqué Avi Zini, de l’école dentaire Hadassah. En revanche, les cancers des glandes situées dans la bouche inférieure sont restés stables.
En outre, le nombre de cancers soupçonnés d’être liés à l’usage du portable était proportionnellement plus important chez des patients jeunes, qui utilisent le plus ce genre d’appareil. Une cinquième d’entre eux avait moins de 20 ans. “Nous n’avons pas collecté des données sur l’usage du téléphone portable de la part de ces patients. Mais l’augmentation des cas peut parfaitement indiquer qu’une plus forte exposition aux téléphones cellulaires peut provoquer des dégâts par radiation”, a ajouté Avi Zini.
Les chercheurs vont tenter d’établir dans un deuxième temps un lien statistique entre ces cancers et l’usage de téléphones portables. En 2007, une autre étude israélienne avait déjà conclu que les irradiations des radiofréquences micro-ondes émises par les téléphones cellulaires augmentent nettement les risques de cancer des glandes salivaires.
Les risques de développer une tumeur cancéreuse de ces glandes sont près de 50 % plus élevés auprès d’utilisateurs fréquents de téléphones cellulaires (22 heures par mois), avait indiqué cette étude publiée dans American Journal of Epidemiology. Le risque est encore plus grand si les utilisateurs placent l’appareil sur la même oreille ou s’ils ne disposent pas d’un écouteur, ou s’il se trouvent dans des zones rurales.