Gérard de la Martinière, président de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA), a transmis lundi au ministre de la Santé des propositions pour la réforme de l’assurance maladie, éléments qu’il avait déjà exposés en juin 2003.
Dans un communiqué, la FFSA précise qu’elle “ne conçoit pas une réforme dans laquelle l’assurance maladie complémentaire (AMC) ne serait pas reconnue comme un partenaire à part entière par les pouvoirs publics et l’assurance maladie obligatoire (AMO)”.
Pour autant, les assureurs “ne souhaitent pas être cantonnés au rôle de payeur aveugle”.
Ils se disent “prêts à prendre en charge intégralement dans certains domaines sans enjeu vital pour lesquels ils ont fait preuve d’un savoir-faire certain : l’appareillage -optique, audioprothèses, dentaire, produits et prestations remboursables- et les soins dentaires”.
Mais, avance la Fédération, “la transmission des données de santé est la condition indispensable d’une gestion optimale des risques”. “Dans le respect du secret médical, le partage de l’information doit être la règle”, affirme-t-elle.
La FFSA souhaite également la mise en place d’une aide personnalisée à la santé, qui serait dégressive en fonction des revenus, “afin de permettre aux plus démunis de souscrire un contrat d’assurance santé complémentaire adapté à leurs besoins”.
Selon elle, une “Haute autorité” doit être créée afin d’aider les pouvoirs publics à déterminer ce qui relève de l’assurance maladie obligatoire.
“La piste de la distinction entre accident ou maladie mériterait d’être approfondie”, a-t-elle relevé.