La vente à l’unité d’antibiotiques doit permettre d’éviter le gaspillage ou une automédication dangereuse. Il y aurait 1,5 kilo de médicaments non utilisés dans les armoires de chaque Français
En septembre dernier, la ministre de la Santé Marisol Touraine avait dévoilé aux « Echos » son plan pour redresser les comptes de la Sécurité sociale . A cette occasion, elle avait déclaré : « Chaque Français conserve en moyenne 1,5 kg de médicaments non utilisés dans son armoire à pharmacie ! C’est à la fois un gâchis et un danger, car cela favorise l’automédication à mauvais escient.
L’Assemblée nationale a donné son feu vert à des expérimentations de vente à l’unité de certains antibiotiques, afin d’éviter leur gaspillage ou une automédication dangereuse. Ces expérimentations se dérouleront avec des pharmacies volontaires, dans des conditions fixées par décret, aux termes de cette disposition du PLFSS ( projet de loi de financement de la Sécurité sociale ) pour 2014, examiné en première lecture par les députés.
L’Assemblée a réduit à trois ans, contre quatre ans dans le projet initial, la durée de ces expérimentations, pour décider plus rapidement de leur extension ou non. Les députés ont également voté des amendements prévoyant une consultation des professionnels pour fixer les modalités de l’expérimentation ainsi qu’une information de l’assuré par le pharmacien. Un amendement de l’UDI a aussi été retenu, qui prévoit de définir l’ « engagement de la responsabilité » des acteurs de la filière pharmaceutique dans le cadre de l’expérimentation, face aux risques judiciaires en cas d’incidents.
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/grande-consommation/actu/0203090167561-antibiotiques-les-deputes-autorisent-la-vente-a-l-unite-a-titre-experimental-622388.php