Anti-vitamine K et extractions dentaires

On estime à 400 000 à 550 000 le nombre de français traités par antivitamine K en 2000.

L’intérêt de l’arrêt de ce traitement en cas d’extraction dentaire est controversé.

Le risque d’accident thromboembolique à l’arrêt du traitement, évalué en 1998 par une synthèse de 26 études disponibles est rare (1% des patients) mais peut être grave.

L’évaluation clinique des risques de saignement persistant après extraction dentaire chez des patients sous antivitamine K repose sur 3 études : une synthèse, un essai comparatif randomisé non aveugle et 2 essais comparatifs non randomisés, non aveugles.

La conclusion de cette analyse est qu’il n’est pas nécessaire d’interrompre le traitement par antivitamine K à condition :

que le traitement par AVK soit bien équilibré,
que l’INR le jour de l’extraction soit < 4, de réaliser une hémostase soigneuse par sutures hermétiques et hémostatique local, de faire mordre une compresse au patient pendant les 20 minutes qui suivent l’extraction de prendre en compte les interactions médicamenteuses éventuelles La revue Prescrire, Septembre 2004 : Tome 24, n° 253