Certaines dents de sagesse peuvent rester tranquillement dans l’os sans se manifester. Mais elles peuvent aussi s’infecter ou essayer d’apparaître en provoquant des dégâts sur d’autres dents. Se pose alors la question de leur extraction, soit à titre préventif, soit lorsqu’un problème surgit.
On peut les extraire lorsqu’il y a manque de place, répondent les experts. Dans le cadre d’un plan de traitement orthodontique pour dysharmonie dento-maxillaire (grosses dents pour une petite mâchoire), lorsque les dents n’ont manifestement pas la place sur l’arcade. Dans ce cas, les dents de sagesse sont extraites avant d’être complètement formées, on parle de germectomie. Cette extraction peut être réalisée à partir de 12-14 ans.
Lorsque la dent ne fait pas son éruption comme il faudrait, elle peut être à l’origine de divers problèmes. Le plus fréquent est la “péricoronarite”, inflammation du sac péricoronaire qui entoure la dent. Cette infection survient sur les dents de sagesse qui sont à moitié sorties de la gencive, offrant ainsi une porte d’entrée aux bactéries. La péricoronarite est à l’origine de douleurs, gêne, difficultés à ouvrir la bouche, difficultés à s’alimenter. Le chirurgien maîtrise tout d’abord l’infection par la prescription d’antibiotiques et des bains de bouche. Parfois tout rentre dans l’ordre, parfois l’infection se répète, conduisant à l’extraction.
Autres incidents possibles, les troisièmes molaires peuvent provoquer des déplacements ou des infections des dents adjacentes.
Faut-il extraire les dents de sagesse à titre préventif ? Certains le préconisent pour éviter une éventuelle récidive après un traitement orthodontique ou des chevauchements des incisives. Cette indication est controversée : il n’existe pas de preuves démontrant que l’extraction de dents de sagesse prévient la récidive orthodontique ou l’apparition de désordres incisifs tardifs. Par contre, une surveillance de l’évolution des dents est recommandée.
L’anesthésie peut avoir lieu sous anesthésie locale ou loco-régionale. Il y a peu d’interventions sous anesthésie générale.
Il faut également savoir que l’absence de dents de sagesse est de plus en plus fréquente. Cette tendance serait liée à l’évolution de l’alimentation, pour laquelle les deux molaires suffisent amplement./yg
Lundi 20 septembre 2004 – Copyright © APM-Santé – Tous droits réservés